Rolando Luna explose “Le Bal Blomet”.

Venu non seulement pour présenter le déjà dans les bacs “Rolando’s Faces“, le virtuose cubain, dans un Bal Blomet plein à craquer, en a donc profité pour également présenter l’opus à sortir officiellement au mois de mai “Rolando Luna Trio“. 3 albums en 6 mois (“Mi alma en canciones” sorti en décembre 2022) ce qui dénote le caractère prolifique de ce pianiste dont la palette musicale semble sans frontières.

Roland Luna/©Tribune2lArtiste

Un concert en deux phases. Une première partie en piano solo et une seconde en trio, avec à la contrebasse Felipe Cabrera et Lukmil Perez à la batterie. Les deux phases marquées par les mêmes éléments qui caractérisent le pianiste sur scène : virtuosité, joie, générosité, fulgurance et une aisance certaine. Derrière son piano, caressant les touches avec doigté et volupté, Rolando semble avoir réduit la difficulté de l’exercice à une banalité, à un geste naturel…comme respirer, ou marcher. Le jeune homme s’amuse, se délecte surtout lorsqu’il fait ses mimiques à la Joséphine Baker.

Pour cette première dans la capitale française, sans l’invité, le percussionniste Yaroldy Robles également présent dans l’album, Felipe Cabrera et Lukmil Perez ont valablement et respectivement remplacé Gaston Goya et Rodney Barreto. On ne le répète pas beaucoup, Rolando Luna est aujourd’hui,parmi les meilleurs pianistes jazz de sa génération. Avec le départ du maestro Ahmad Jamal, c’est un réel bonheur de rencontrer de tels virtuoses qui se départent des règles pour ouvrir l’instrument aux explorations plus audacieuses.

Tant par la quantité (salle bondée) que par la qualité (la maîtrise du jeu, du spectacle), Rolando Luna a littéralement explosé Le Bal Blomet.