Quand musique rime avec catharsis, cela donne le blues de Kaz Hawkins

Elle fait le blues, elle a parfois le blues; mais,  c’est plutôt la bonne humeur dans l’âme qui prime. Celle que la musique a ramenée à la vie,  que la musique a ressuscitée comme elle aime à le dire, entend mener intensément son parcours sur terre, rappelant que l’on peut survivre de ses traumatismes. Sans aucune prétention ni revendication, elle se veut juste en être la preuve.

“Si j’ai envie de dire bonjour à tout le monde dans la rue, je le fais. Si j’ai envie d’embrasser tout le monde, je le fais…

Car chaque chanson, pour ces musiciens dignes de la profession, porte en elle une histoire. Celle-ci peut être empreinte de joie ou alors de peines, de traumatismes. Lorsque vous écoutez une chanson, posez-vous toujours la question de savoir : qu’est-ce qui a motivé son écriture, insiste Kaz Hawkins. Car elle n’est pas que le résultat d’une imagination débordante, elle est pour certains la somme de diverses situations vécues  dans l’enfance, aux fortunes toutes aussi diverses.

A elle seule, cette remarque de l’irlandaise résume l’histoire de sa vie. Et qui en fait, une blueswoman. Si les mains noires ont été à l’origine du blues, les joies et les peines revêtent un caractère universel, qui permet d’inscrire quiconque sait en parler, dans la catégorie de ces storytellers. Et cette dame en fait largement partie. A merveille, elle chante le blues.

Kaz Hawkins attentive à la traduction de son propos.

Si Eta James a été le catalyseur (sa muse pour reprendre son expression)  dans sa carrière d’artiste, fait est, quelque chose en elle, la prédestinait déjà à être qui elle est. Elle qui, dès l’âge de 5 ans, consignait déjà ses états d’âme dans son journal intime, pour plus tard, en faire des chansons. Car des 5 albums à son actif, Kaz Hawkins en est l’auteur-compositeur.

La santé mentale et l’amour de soi, les maîtres-mots de Kaz Hawkins dans sa vie de tous les jours. Et, c’est dans cet élan qu’elle voudrait également sensibiliser l’industrie musicale à tenir compte d’un danger, d’un mal qui est présent chez les acteurs de ce secteur.

Tête d’affiche au festival Tempo Rives, quelques heures avant de monter sur scène, dans l’enceinte de la Bibliothèque Toussaint à Angers, elle a donné une conférence de presse dont le thème portait sur la seule injonction, qu’elle s’autorise à prodiguer, prendre soin de sa santé mentale. A chaque fois que vous irez à la rencontre de Kaz Hawkins, ayez toujours en esprit, que son blues à elle, est un enjaillement cathartique teinté de Love.

En intégralité, sans aucun filtre, la totalité de la conférence.