Diana Krall, reine de l’improvisation à l’Olympia.
Les retardataires ou les hésitants ont encore l’occasion de se rattraper ce 15 octobre à l’Olympia, dernier spectacle parisien de sa tournée européenne, pour apprécier. Mais nous disons nous, pour ne pas rater un merveilleux spectacle.
Et si hier, il y avait dans la salle, des spectateurs venus à reculons au spectacle, le nombre de rappels et l’affichage à l’applaudimètre sont des curseurs qui témoignent de l’excellente qualité de ce qu’a offert la jazzwoman.
Pendant deux heures, tout chez Diana Krall a rimé avec facilité et sérénité. Une facilité qui découle de la maitrise dont fait montre celle qui au piano comme au chant, affiche la même décontraction mais avec une redoutable efficacité. Évidemment avec la palpable et harmonieuse complicité qui la lie aux cinq musiciens qui l’accompagnent.
Deux heures qui ont également rimé avec improvisation et large espace de liberté d’expression des musiciens.
L’improvisation étant, rappelons-le, le degré supérieur de la maitrise de son art; et non absence de connaissance et de maitrise comme certains ont tendance à penser, une création ex-nihilo. Non ! C’est dans sa grande capacité à improviser et à perdre (pour reprendre l’expression de certains spectateurs) ses inconditionnels que la canadienne a encore bluffé et baladé son auditoire. Un régal!
Une capacité d’improvisation qui a laissé le champ (chant) libre aux musiciens de s’exprimer, de donner le meilleur et de nous émerveiller. Un des symboles de ces moments de magie, est la chanson Temptation…Si tous ont été au diapason, il faut néanmoins souligner les exceptionnelles pattes des guitariste et violoniste.
Hier, c’était une Diana Krall en pleine possession de ses moyens qui, avec des musiciens de très haute volée, a su installer l’auditoire dans la plénitude, usant à bon escient, en toute finesse et efficacité, la carte de l’improvisation. L’improvisation étant un art à part entière. Il est encore temps pour le vivre en vous y rendant ce soir.