A l’Espace Carpeaux, Hiromi casse la baraque devant un auditoire médusé.
Mais où va-t-elle donc puiser cette énergie qu’elle déploie sur scène ? Telle est la question qui m’obnubilait en allant à la rencontre de ce bout de dame en journée, puis en soirée (une fois de plus) en concert. Une dame, une artiste qui, dans son instrument, compte parmi les plus aguerries et des plus compétentes sur le circuit jazz. De là où ils se trouvent actuellement, ce ne sont ni Ahmad Jamal, ni Chick Corea qui démentiront le propos, le fait. Qu’on se le dise, nous sommes en présence d’une artiste musicienne de race, qui est la mesure pour les autres. Une source d’inspiration pour la musique sommes-nous obligés d’admettre.
Venue présenter sur scène son nouvel album, Hiromi “The storm”, comme nous la surnommons gentiment de notre côté, dans une salle remplie comme un œuf, a montré à celles/ceux qui découvraient le phénomène, ainsi qu’à celles/ceux qui connaissaient déjà, qu’elle est un vrai cadeau offert à la musique. Une vraie tornade, à la technique imparable et pétrie de musicalité. Technicité, sensibilité, puissance, efficacité, dextérité etc, la japonaise met tout au service de son art pour le conduire dans les hautes cimes de la PERFORMANCE, car c’est une PERFORMER, une vraie. Nous avions écouté SonicWonderland, mais sa lecture scénique la sublime un peu plus. Avec ses lieutenants de haut vol également, Hiromi nous l’a mis en scène avec beaucoup de maestria, et une gracieuse tonicité, confirmant ainsi, que la scène est et reste l’une des meilleures jauges pour les musiciens, les performers.