Deltas tisse le blues à la onzième Triennale Internationale des Mini-Textiles au Musée Jean-Lurçat (Angers)

La onzième édition de la Triennale Internationale des Mini-Textiles qui se tient dans la ville d’Angers du 10 juin 2017 au 07 janvier 2018 dans l’enceinte du Musée Jean-Lurçat, est l’occasion d’aller à la rencontre de la tapisserie, comme certainement, nous ne nous la représentons pas. Très souvent associée à l’idée du gigantesque, du monumental, cette édition, au travers du défi qui a été imposé aux différents artistes qui ont pris part au projet, décline la tapisserie sous son format le plus réduit possible. Des œuvres de 12*12*12 cm maximum exposés au musée, qui consacrent la créativité des artistes, et subliment au final le fil ou l’idée du fil.  Puisque partant du fil ou de son idée (cheveux, plaques de plexiglas etc..), il fallait réaliser une œuvre qui représenterait le thème de l’exposition qui, cette année, est : Libres Comme l’Art. Vous avez encore du temps pour aller admirer ces magnifiques prouesses artistiques qui magnifient le fil ou la corde et vous accueillent avec beaucoup de couleurs. Comme ci-dessous, l’œuvre de la danoise Agnete Simoni Mortensen. Un individu attrapant les nuages…

Individu attrapant les nuages, par Agnete Simoni Mortensen/Tribune2lArtiste.com

 

Les Cordes de Deltas pour tisser le blues.

Et d’un fil à un autre, il n y a quasiment aucun effort à déployer, à part celui de trouver la manière de les faire voyager ensemble. L’exercice est d’autant plus facile, si les cordes ou fils en question sont à portée de main. Un violon ou une Kora, une guitare (acoustique ou électrique selon les scènes) et un Ngoni (normal ou bass) associé à une voix, vous avez le trio Deltas. Des fils exposés aux cordes grattées, la synthèse est parfaite.

© Deltas/© Tribune2lArtiste.com

 

Une rencontre de deux ligériens Richard Bourreau (Violon/kora) et Vincent Erdveren (Guitare), à laquelle vient se rattacher un griot, venu des traditions mandingues et devenu angevin par adoption, Andra Kouyaté (Ngoni). Andra Kouyaté n’a ni le chant, ni le doigt aiguisés et affutés par la dernière corde. C’est plutôt un maître de ses instruments et de son art. Tout ce que les deux compères ligériens de « nature » ont compris en intégrant donc Andra Kouyaté pour peaufiner l’ensemble…

Au fil du temps et avec leurs fils ou cordes, ils tissent le blues Mandingue en lui injectant des saveurs ligériennes. L’aboutissement de cette collaboration a donné “Ligerian Blues” en 2016. Un blues éthéré, pur et convaincant, qualifié de ligérien, parce qu’il se nourrit également des expériences et du doigté des deux de ses acteurs, fils du terroir. Le troisième qui l’est devenu par “adoption”. 11 titres qui éclairent les abysses du blues mandingue et rappellent en tout état de cause, que non seulement les mains noires l’ont fait naitre, mais qu’il peut se jouer par tous.

En écoute:”N’oublie pas”