Saveurs jazz 2014, Alex Grenier Trio a marqué des points.

sam_0013_edited_0001Malgré une météo quelque peu capricieuse, la journée d’hier a musicalement été un réel succès. Les deux scènes (Marmite & Parc) du festival ont, respectivement, été des théâtres de prestations de très haute facture.  Et le public qui s’était massivement déplacé est reparti avec beaucoup de satisfaction et Nicolas Folmer et son équipe, peuvent être contents de leur programmation.

Les saveurs du festival avaient une saveur particulière hier. Une saveur comme toutes celles qui se nourrissent des attentes fortes, des appréhensions de ne pas bien faire, de ne pas être à la hauteur.  En programmant sur la scène de la marmite Alex Grenier Trio, guitariste angevin, c’était engager d’une certaine façon toute la région Maine et Loire. Pari gagnant et gagné pour l’organisation.

Alex Grenier Trio, c’est Alex Grenier à la guitare, Franck Durand à la batterie et Hervé Moquet à la basse. Tous musiciens basés sur Angers. C’est donc, non plus seulement en tant que musiciens qu’ils se présentaient au festival, mais aussi comme ambassadeurs de toute une région.

C’est à une prestation digne de vrais professionnels que nous avons eu droit hier 19 heures, sur la scène de la marmite avec le Alex Grenier Trio. La complicité et l’enjouement qu’ils dégageaient sur scène prouvent que le trio angevin commence à cumuler du métier et que la pression, même celle des grands rendez-vous, n’a pas un effet paralysant sur lui, au contraire.

Chacun des éléments dominant son instrument, loin de déboucher sur un show off, il en ressort une cohésion et une harmonie de groupe dans chaque thème que le trio a abordé sur scène. Des thèmes issus de leur album « Slalom » ou de l’album à venir ou alors une reprise d’un tel…

Alex Grenier Trio propose un jazz  frais, gaie et mature malgré la jeunesse de leur projet ; et sur scène il assure un spectacle que peu de formations du même acabit sont capables de fournir.

SAM_0028_EditedAlex Grenier Trio

Charlier-Sourisse, des instants de bonheur par des explorations subtiles et raffinées.
En quintet cette fois, les deux acolytes André Charlier (batterie) et Benoît Sourisse (Piano) ont, comme à leur habitude, fait voyager le public dans les méandres de leur forte expérience et de leurs explorations. Le point fort de cette exploration lorsqu’ils proposent un thème sur 13 temps vers la fin de leur prestation; un régal que les musiciens dans la salle ont particulièrement su apprécier entre autres moments de partage offerts. Ils ont, comme on le dit, fait le job avec beaucoup d’aplombs. Pouvait-on en attendre moins de ces deux bonhommes dont la complicité sur scène est déjà un air bien composé et exécuté avec beaucoup de finesse.

SAM_0075_EditedCharlier/Sourisse ‘Multiquarium’.

Maceo Parker, à l’américaine.
A voir la salle soudainement se remplir lorsque Maceo Parker est rentré en lice ce apres la prestigieuse prestation de Charlier-Sourisse, on comprend vite que le septuagénaire reste une belle affiche. Ce qu’il ne tardera pas à confirmer quelques instants plus tard par son sens du show hérité forcément de ses multiples expériences,et qui laisse transparaitre les années et les empreintes de James Brown, auprès duquel, il a passé plus d’un quart de siècle.

Manageant sa troupe de 7 individus aux personnalités musicales bien assises, dont son neveu Markus Parker à la batterie, le saxophoniste et chanteur a bien joué sa partition. Lorsqu’il ne soufflait pas, il gratifiait le public des interprétations jusqu’aux imitations de Ray Charles, Marvin Gaye, sorte d’hommage à l’ endroit de ces monuments.

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Il a fait ce pourquoi le public est venu, c’est-a-dire, un show à l’américaine comme peut-être sont-ils aussi les seuls à les proposer. On a eu droit à du bon Maceo Parker.