Ray Lema Quintet à la maison des cultures du monde, il a fait très show.
Headbug, le nouveau projet de Ray Lema quintet, porte bien son nom autant sur scène que sur le support. Une chose est certaine, une fois qu’on est sorti de son écoute, ou l’avoir écouté en live, on prend réellement des claques énormes. C’est du spectacle vivant, dans lequel les acteurs nous entretiennent du début jusqu’à la fin, sans que l’on ne s’ennuie un seul instant.
Le 26 mai dernier, dans le cadre du Festival Jazz à Saint-Germain-des-Prés, c’est une Maison des cultures du monde à Paris qui a fondu sous les coups de chaleur des amis à Ray. Il a fait bel et bien chaud, très chaud ; car le show était de taille. Pas un seul pour calmer l’ardeur au groove de l’autre. De véritables compresseurs comme on aime les voir et les avoir sur la scène, l’investir, et défendre ce pourquoi ils sont devant un auditoire.
Headbug nous donne ce mal, car nous avons cette bonne et/ou fâcheuse habitude de vouloir expliquer, de définir les choses ; et lui, ne nous donne pas cette occasion, mais plutôt celle de jouir de ce qu’il est: c’est-à-dire un pur instant de bonheur musical qui se défend seul, et c’est bien ainsi. Une copie scénique rendue avec beaucoup de fidélité.
Regardons donc Ray Lema : piano -Irving Acao : saxophone – Sylvain Gontard : trompette – Étienne Mbappe : basse –Nicolas Viccaro : batterie, dans Mira.