Helmie Bellini, la poétesse du Jazz présente ’’Il était une voix’’
’’Connais-tu Helmie Bellini ? À écouter absolument. Elle n’est pas Camerounaise. Elle est très généreuse.’’ C’est par ces mots, sans préméditation aucune, que mon interlocutrice initiait et livrait ma curiosité au charme, à la douceur et à la puissance vocales de la belle congolaise Helmie Bellini.
Dans ’’il était une voix’’, s’exprime la poétique musicalité d’une artiste dont la voix entend rentrer et s’établir dans la cour des voix qui l’ont précédées et y demeurer longtemps grâce à ce joyau exceptionnel.
Exceptionnel ? Parce qu’après l’écoute de ’’Il était une voix’’, on est dérouté, désaxé. La coutumière tentation de classifier, de ranger dans une catégorie hélas, en prend pour son grade et réduit à néant cette illusoire prétention. Un album dans l’esprit ’’thellonusien’’, c’est-à-dire libre, sans frontières, sans cloisonnement, un album qui nie et refuse la classification. Thellonus Monk disait:’’ La musique va où elle veut …’’. Dans ’’Il était une voix’’, avec des notes, Helmie Bellini fait de ses mots ce qu’elle veut.
’’Il était une voix’’ un album de jazz poetry africaine comme l’affirme Laurent Wilde ? Disons tout simplement qu’il est un album Jazz ’’poetry’’ porté par une africaine dont la finesse, le talent et la précision tel un funambule, permettent de slalomer entre les cultures, les rencontres sans en renier une, encore moins sombrer dans l’autre.
Que ce soit en lingala, en Téké (sa langue maternelle) ou en français, Helmie Bellini se joue des mots et de leurs origines pour inscrire sa poésie musicale dans la description de la vie et de tout ce qui lui est inhérent comme Amour, Tristesse etc…
En écoute “Kafi Na Som”