Awada Kpé Kpé : la transition vers les fondamentaux
Avant d’entendre la musicalité qui se dégage de son corps et de sa voix, c’est d’abord le look qui vous interpelle. Crâne mi-dégarni, celle qui a vu le jour à Pointe-Noire rappelle par ce détail, sa compatriote et néanmoins aînée, avec qui elle ne fait pas que partager le look.
C’est en osant franchir le pas que l’on découvre le véritable univers de FIFADJI Perrine. Un univers compilé dans son récent album et qui résume les différentes métamorphoses de la chanteuse, chorégraphe danseuse et parfois conteuse qui nous vient du Bénin.
Métamorphoses ? FIFADJI Perrine en opère tout le long de son parcours, selon l’espace, les rencontres etc. En optant de chanter en ’’Fon’’ sa langue maternelle, elle opère là une métamorphose qui s’avère fondamentale et la restitue à ses racines profondes. Ne cite-t-elle pas, pour introduire ’’Naé : maman, mère ’’, ce proverbe africain qui dit : ’’Quand on ne sait pas où l’on va, il faut se souvenir d’où l’on vient’’ comme pour rappeler que le meilleur moyen finalement d’aller vers les autres, c’est d’abord se connaître.
’’Awada Kpé kpé’’ enracine FIFADJI Perrine dans son Afrique natale, la réconcilie avec ce qu’elle a de plus chère, pour mieux l’ouvrir aux autres. Puisse ’’Awada Kpé Kpé : la chrysalide’’, devenir ce papillon qui le long du parcours, de fleur en fleur, tirera le meilleur et le propagera par le canal de FIFADJI dont la voix et le corps sont des instruments d’une extrême puissance et d’un envoûtement agréable.