Fiona Monbet enchante la Cigale.

On ne pourra pas dire qu’hier, la Cigale a dansé malgré elle. Mieux que la faire chanter,  plus magnanime, la violoniste Fiona Monbet n’a pas rechigné à prêter. Généreuse, elle a partagé sans retenue. Par sa magnifique et  chaleureuse  performance hier soir à Paris, elle a enchanté la Cigale. Il faut avouer qu’avec le temps qu’il a fait, de telles bises réchauffent.

Elle n’a peut-être pas encore, ou n’aura ( et cela n’amoindrit en rien sa classe) pas l’explosivité d’une Vanessa-Mae ou d’une Yilian Cañizares, ou la prestance d’une Regina Carter ; mais Fiona Monbet est aussi rayonnante que solaire, avec une technique imparable que celle de ses collègues. Et son offre musicale en fait une bonne curiosité, car variée et ouverte à d’autres influences.

Fiona Monbet à la Cigale à Paris

Univers quelque peu coincé par excellence, la musique classique trouve avec les compositions de la violoniste, une véritable ambassadrice, pour la sortir de sa rigidité et lui donner de la souplesse, et surtout de la couleur. Devant un auditoire aussi éclectique que l’offre musicale proposée, Fiona Monbet a offert un voyage de haute qualité. Entre Classique et Jazz en passant par le folk irlandais, elle dévoile ses différentes facettes. Des reflets qui en disent long sur la musicienne.

Un coup d’archet qui vaut le déplacement, par la qualité de la rythmique de ses compositions, qui nous extraient de la frilosité ringarde à laquelle une certaine musique classique cantonne un art, qui par définition, ne cloisonne pas. Fiona Monbet vaut largement le déplacement.