Eric BIBB apporte une touche contemporaine au blues, tout en le maintenant dans sa matrice originelle avec “Global Griot”

Chers Amis,

Mon indéfectible rencontre avec l’Afrique de l’Ouest est une bénédiction qui a changé le cours de ma vie. Collaborer avec et devenir l’ami de musiciens issus de familles de griots légendaires, a été comme un retour à la maison longtemps souhaité, comme une rivière chantante et apaisante submergeant mon âme. C’est un honneur et un réel plaisir de vous présenter mes amis griots citoyens du monde, toutes tribus rassemblées. Peace ! Eric Bibb

Avec Global griot, Eric BIBB renoue avec les traditions ouest-africaines des contes et de l’histoire orale. Il invite ses amis griots du continent africain (notamment le sénégalais Solo Cissohko et le malien Habib Koité) et nous propose un album de blues, groovy à souhait, qui va puiser aux racines de l’Afrique.

Le new-yorkais de naissance dont la carrière couvre pratiquement un demi siècle revient avec un écrin de 24 chansons issues de divers horizons. Les enregistrements ayant été faits en France et aux Etats-Unis en passant par la Suède, la Jamaïque, le Ghana, le Canada et le Royaume Uni, son pays de résidence. Un vrai voyage dans l’espace et dans les styles.

Si on excepte quatre morceaux traditionnels et deux reprises, les dix-huit titres originaux sont tous cosignés avec des musiciens participant à l’album ; ce qui fait de Global Griot, l’œuvre la plus collective jamais réalisée par ce bluesman pur sucre.

Un aréopage de musiciens (près d’une quinzaine) de haute facture qui ont chacun, avec son instrument, avec beaucoup de doigté et de finesse, su apposer son sceau dans cet opus, pour mettre encore plus en lumière la voix et la guitare d’Eric BIBB. Mais on ne saurait apprécier toute la beauté de cet opus, si on ne souligne pas le précieux travail de brodage à la Kora, du sénégalais Solo Cissokho, et la griffe d’Habib Koité qui viennent définitivement asseoir la dimension blues mandingue qui éclabousse plusieurs pistes de l’album.

Prévue sortir officiellement le 26 octobre prochain, Global Griot, indique aussi la voie choisie par Eric BIBB, pour à sa manière, mener le combat contre l’obscurantisme qui gagne de plus en plus la société. Raison pour laquelle, les reprises des chansons Last Night I had the Strangest Dream et Black, Brown & White, sonnent comme des alertes, à la ségrégation et la xénophobie qui aujourd’hui aux USA comme en Europe semblent banalisées…Plus que jamais, un artiste attentif à son époque et qui sait adapter son message aux échos qu’il en reçoit.

Avec Global Griot, loin d’éloigner le blues de sa matrice, Eric BIBB l’enracine davantage dans ses sources en puisant dans l’Afrique ; tout en lui injectant des ingrédients contemporains.

En écoute: “Needed Time”