Céline Bonacina fait planer la salle de l’Ermitage.

S’il est admis que l’ermitage est un lieu de recueillement ; que le silence est tout aussi musicale et d’une mélodie très appréciée. Alors les ermites sont également de bons très bons mélomanes. Vendredi dernier, c’est d’une autre sorte de recueillement qu’il s’est agi à l’Ermitage de Paris. Loin des notes muettes du silence, c’est Céline Bonacina qui a fait planer le public avec ses notes dorées aux saxophones.

Pour son cinquième album au nom évocateur de FLY-FLY, la saxophoniste baryton, qui s’est imposée comme l’une des meilleures en Europe, a délivré un produit de qualité, mettant en évidence ses capacités de compositrice, en plus de celles d’instrumentiste de très haut vol qu’elle est. On ne saurait parler de FLY FLY sans parler du fantastique et lyrique contrebassiste canadien Chris Jennings, dont l’apport tant dans le jeu comme dans les compositions, sont des enluminures.

Céline à ce propos rappelle ” Cet album présente mes nouvelles compositions ainsi que celles de Chris Jennings. D’influences multiples, leur point de rencontre est le voyage. On y retrouve de paysages et de souvenirs, de lieux où nous avons séjourné, de moments forts de nos vies respectives ; l’expression sonore de sentiments et d’émotions, et sans doute la symbolique d’une quête plus vaste.”

Un album qui force l’admiration et qui impressionne par sa magie et sa tonicité, à l’image de la saxophoniste. La maestria avec laquelle la svelte silhouette de la saxophoniste réussi à dompter son colosse d’instrument et lui faire cracher  tant de notes gracieuses, on ne peut qu’être fasciné.

C’est sur scène que toute la beauté de FLY FLY est exprimée par la saxophoniste et ses musiciens, prouvant s’il en était encore besoin, que Céline Bonacina est joue dans la grande cour, celle des performers.