V, l’audace d’un clarinettiste dont le nom est Matteo Pastorino.
V comme victoire ou V comme le chiffre romain, on ne sait pouvoir le dire lorsque vous avez en main le produit. C’est néanmoins, le titre donné par le jeune clarinettiste italien Matteo Pastorino, à son premier album, sorti le 15 octobre dernier.
V, comme l’audace au service d’un instrument. Avec beaucoup de sang-froid, Matteo Pastorino pousse son instrument au-delà de la coutumière attente, pour déboucher sur des horizons nouveaux. Il ouvre des portes nouvelles, à l’image de ce que disait Wayne Shorter:
« …Il faut ouvrir la porte et c’est déjà là…et çà se produit ! Mais il ne faut pas que ce soit un événement familier. Il faut ouvrir la porte, avec l’Audace d’ouvrir la porte. Mais l’audace est absente, si on rencontre un thème Familier. »
Grâce à sa clarinette, Matteo Pastorino, nous embarque dans V, dans une exploration d’un genre nouveau, une exploration dans laquelle, il dissèque son instrument afin d’en extraire toutes les informations possibles et agréables à l’écoute. Il nous place face à de nouvelles et étonnantes rencontres sonores.
Comment apprécier l’excellent travail artistique de Matteo Pastorino couché dans V, sans essayer de comprendre ce qui le fonde ? V, n’est pas une belle aventure musicale, parce que Matteo Pastorino a de qui tenir ; lui dont le père est contrebassiste. Non ! Derrière ce V, se cache une réalité, ainsi Matteo : “V c’est l’initiale de mon frère Vittorio à qui j’ai dédié toute la musique de l’ album…”. Une réalité rendue possible par le talent d’un garçon qui repousse les les limites de son instrument.
V est un bel hommage musical, une audacieuse exploration musicale qui tire partie de sa substance dans l’intimité et qui suggère une question : quand est-ce qu’il nous reviendra et quelle autre porte ouvrira-t-il ? Avant qu’il nous livre sa prochaine réponse, cédons à l’ivresse de V.