“Métiani”,une belle aventure musicale qui naît d’une innocente fébrilité
Un album qui ne se nourrit d’aucune prétention, d’une extrême fraîcheur et qui a entre autres mérites de nous faire découvrir la beauté du« Nzebi », par une chanteuse qui, après quelques tergiversations, a réalisé sa voie en utilisant sa voix pour exalter l’humain dans une langue aussi délicatement déclinée.
Rappelons que « Metiani » ne doit d’abord son existence et sa toute beauté qu’à une pré-supposée paresse ou fébrilité physique qui, quelques années auparavant, menait son auteur vers la musique. C’est dire combien le destin sait bien se jouer de nos calculs. Et Tita le lui a bien rendu par ce bel opus.
Album d’une grande générosité au regard de cette trajectoire, car tant dans les textes, dans les harmonies que dans les variations rythmiques, Metiani montre un tel degré de maîtrise et de professionnalisme, qui en font une œuvre de haute facture. 14 titres dont chacune des chansons magnifie l’humain en de termes simples et forts.
Ce qui rend tout son mérite et fait la force de Metiani est la naïveté, l’innocence originelle qui lui donne vie, et parallèlement, attribue toute sa dimension à l’excellent travail musical des Paco Sery, Cheikh Tidiane Seck, les frères Toure Kunda, Gilles Monvoisin, Obscur Jaffar et autres musiciens ayant pris part à cette merveilleuse aventure en terre gabonaise par une composante de ses nombreux chants via l’une de ses langues bien chevillée sur Tita.