Lura parle de son archipel dans “Herança”.

Comment peut-on avoir parlé d’Elida Almeida et ne pas parler de Lura ? Toutes les deux ayant pourtant pour cette année 2015, rendu les plus belles copies musicales en provenance de l’archipel. De plus, dans ce qui s’apparente à une sorte de transmission et de travail de mémoire entrepris dans sa nouvelle aventure, pour raconter la coleidera par exemple, Lura emprunte à sa jeune compatriote, le titre de Nhu Santiagu.

Après six longues années d’absence dans les bacs, c’est depuis octobre dernier que Lura a brisé le silence en présentant au public Herança, album de 14 titres dont la reprise en duo de Nhu Santiagu. Un duo de toute beauté et symbole d’une transmission qui suit son cours…

Si l’album peut être perçu comme un réel parcours dans les traditions musicales de l’archipel, une vive invitation à la re-découverte du funana (Sabi Di Mas), du batuque (Mari Di Lida), de la morna (Ambienti Mas Seletu) ou de la coladeira d’une part, il est également un pont entre artistes partageant un destin commun et pour lesquels la musique reste la langue commune au-delà des caprices de l’histoire.

Barco di Papel, comme une unanimité convenue, la quasi-totalité de la critique présente ce titre comme celui qui symbolise le sublime de Herança. Produite par le bassiste Richard Bona, Barco de Papel est le phare de Herança et traduit l’esprit et la qualité de travail que Lura propose d’offrir au public par sa nouvelle production.

En écoute “X da Questao”
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