La Petite Halle à la Villette a vu passer l’esprit transcendantal de Ray Lema et de ses tigres.
C’est la fête à Ray à la Petite Halle de la Villette est-on tenté de dire. Le pianiste y séjournera 3 jours, occasion idoine de le découvrir sous toutes les coutures. Puisqu’il y déclinera toutes ses facettes les 21-22- et 23 novembre, par une série de 3 concerts, dont le premier a commencé hier soir. Et des claques, il y en a eu, en veux-tu en voilà ! Tiens je t’en mets une autre si t’es toujours pas convaincu. Ainsi peut-on résumer la première soirée de la carte à Ray, dont le contenu est plutôt alléchant…
S’il y avait bien une journée parmi les 3 à ne pas manquer, c’était bel et bien celle d’hier soir et pour cause, il s’agissait pour le pianiste en compagnie de ses redoutables musiciens, de défendre le dernier opus commis et qui fait parler de lui, tant il sonne spécial pour son auteur. Un album, rappelons-le, pur jus Ray Lema.
C’est donc par la petite Halle de la Villette qu’il a commencé la promotion scénique de celui-ci, avec une line-up quasi fidèle à celle qui a opéré dans le disque; si le prince de ces cœurs Arno De Casanova, ne s’était pas glissé dans le groupe, causant une confusion qui perdrait quiconque voyait pour la première fois sur scène le phénomène. Faire oublier l’habituel Sylvain Gontard dans l’exercice, ne se déclare pas. Ce sont donc sur scène, devant une salle comble, que l’on a retrouvé hier soir :
Ray Lema : piano & voix ; Michel Alibo : basse; Nicolas Viccaro : batterie, Irving Acao : sax ténor, Arno De Casanova : trompette, Rodrigo Viana : guitare, pour enchanter un public qui a été conquis par la maestria de ces “tueurs”. De vrais ! Lorsqu’on parle de spectacle vivant, on y était et avons pris beaucoup de plaisir…
La complicité sur scène de ce sextet ne se raconte pas. Il faut l’avoir vu, il faut le voir. Car des claques, vous en recevrez de la part de chacun des tigres, comme aime les avoir avec lui, Ray. Quatre-vingt dix minutes durant lesquelles le public a été tenu en haleine par des musiciens au fait de leur sujet et le dominant à la perfection. C’était de la transe musicale comme on aimerait trop souvent en voir…Et en véritable maître tambour, l’enfant de loufototo se délectait, voyant comment transe et danse entraient en communion pour investir les esprits et les corps…Great Job !