Kenny Garrett, le finish d’anthologie…
Tournai Jazz Festival: Kenny Garrett éclabousse la salle par sa classe.
S’il y a une chose qui ne manquera pas de figurer dans les annales du Tournai Jazz Festival et, prenons les paris, on n’est pas si près de revivre pareille situation, c’est bel et bien l’escapade anthologique, que s’est offerte l’exceptionnel saxophoniste Kenny Garrett, aidé en cela, par un public tout acquis à sa cause, ce soir du 7 février dans le cadre du festival.
Près de 45 minutes d’attente ont été nécessaires et sûrement trop longues pour Guillaume Ferret (nous en parlerons plus tard) en particulier et les organisateurs en général, pour enfin voir la salle LUCAS se remplir (et la salle Jean NOTÉ se vider), le public assister enfin au dernier concert ( Guillaume Ferret & Yoan Serra) de cette quatrième édition du Tournai Jazz Festival. Le concert qui signait le dernier acte de la longue journée du 7 et voir les rideaux définitivement se fermer à la maison de la Culture.
Kenny Garrett se suffit à lui-même pour nourrir la prétention d’en dire un mot sur son rapport à son instrument et à son art. Mais, au cours des années, il a su développer une singularité quant à sa personnalité, qui en fait un musicien d’exception.
Et, l’exception aura été cette nuit du 07 février, d’avoir embarqué dans un Enjaillement indescriptible tout le public et le retourner contre le maitre de cérémonie, pour laisser parler le swing de la musique. Un finish d’enfer qui était aussi excitant qu’éperonnant et prenait les allures d’une fête interminable.
Même si, pour Guillaume Ferret, cela a sûrement dû ou pu représenter une éternité, c’est en toute bona fide et avec la bénédiction du public, que l’immense Kenny Garrett et ses rouleaux compresseurs de musiciens avec, ont agi. Preuve, si besoin était, d’un musicien de génie qui a fait parler sa science.