Interdire aux artistes musiciens à l’hubris surdimensionné de ratiboiser les photographes professionnels.

Concert de Jeff Beck et son invité people , un certain Johnny Depp, acteur et , parait-il, chanteur..JAZZ IN MARCIAC – 24 juillet 2022 -Photographes non possesseurs de smartphones déclarés persona non grata… “

Dans ses publications journalières sur son compte Facebook, ce propos de Didier Jalais, photographe professionnel. Pour résumer, Didier Jalais est un chirurgien de la photographie. Et ce n’est pas étonnant, au regard de sa vie professionnelle avant de se mettre au service de la photographie.  Sa minutie et son sens de la précision, nous avons pu les observer lors d’un concert. 90 minutes durant, ce photographe n’a pas décroché son œil du viseur de son appareil, tout cela, pour produire l’image, celle qui vous pousse à l’exclamation. Celle qui contribue à aimer un artiste-musicien, à aller à sa rencontre, à le découvrir, etc…

Alors, qu’on nous explique, comment on peut permettre que les images des concerts, prises par des spectateurs avec des smartphones soient visibles, et interdire aux professionnels d’exercer leur métier. Ces incohérences, ces inconsistances s’installent et commencent à s’enraciner. Et une certaine accommodation et une complaisance les accompagnent au grand dam et mépris des multiples sacrifices consentis par le professionnel de l’image.

Didier Jalais par Oleg Panov

Il est temps que cette problématique soit prise au sérieux et soit débattue ; car ces artistes-musiciens à l’hubris surdimensionné doivent une fois pour toutes, intégrer que les photographes professionnels sont leurs premiers agents de promotion. Que leur renommée, leur célébrité se construisent aussi et surtout, grâce au travail des photographes. Ils sont leur vitrine par excellence.

Les festivals qui cautionnent ces interdictions idiotes, imbéciles, inconséquentes et d’une abyssale incohérence, qui ne sont que des manières de ratiboiser les photographes, se rendent complices de plein gré de ces artistes-musiciens qui n’ont aucun respect pour ces professionnels comme eux, d’un autre art, aussi précieux que prenant. Et il est grand temps de s’y pencher et de ramener à la raison, ces lanternes sourdes.

Une des pistes pour régler définitivement cette histoire, c’est d’instaurer une charte de non interdiction des photographes à exercer leur métier pendant les prestations. Les consignes de prises de photos sont déjà des restrictions assez pénalisantes, pour laisser passer des interdictions qui ne reposent sur aucun critère sérieux. A part exprimer un nombrilisme que ces artistes-musiciens et leur entourage (certain-e-s managers encore plus zélé-e-s que leurs donneurs d’ordre) ont du mal à canaliser.

Côté photographes, une fois une telle information lue et connue, c’est de monter au créneau et alerter les festivals de votre désaccord. Ce n’est qu’ainsi que ces artistes-musiciens se raviseront dans leur comportement et intégreront le respect et l’impact de votre activité dans et pour leur carrière. Heureusement, tous ne sont pas comme cela.