Le festival Marseille jazz des cinq continents démarre.
Pendant que la politique ou les politiciens s’acharnent à diviser, lorsqu’ils ne détruisent pas l’humanité, la musique et les musiciens continuent à leur opposer l’amour, le vivre ensemble et la paix. La musique continue à enseigner à la politique, les vertus qui lui font tant défaut.
C’est le message que symboliquement, le saxophoniste suedo-turc nous a fait passer hier, sur la terrasse de la Friche la Belle de Mai à Marseille ce, dans le cadre du lancement de la 17 Édition du FJ5C.
Casquette à l’effigie de l’Afrique fixée sur la tête, look dirait-on un peu négligé pour certains, Ihlan Ersahin a gratifié le public marseillais d’un concert de haute facture, distribuant au passage, des messages de paix et d’amour.
Le saxophoniste qui est un bâtisseur des ponts par son éclectisme, a fait étalage (non pas dans le but de démontrer) de la maitrise de son instrument par des solos ravageurs. Naviguant entre le jazz, la pop, le rock et les rythmes turcs, il a fait voyager le public. Bien-sûr, une telle prestation n’acquiert sa splendeur que par un accompagnement de même nature. Avec le showman et efficace Alp Ersonmez à la basse (nous rappelant le duo Lucky Peterson et Shawn Kellermann), le virevoltant et tonique Turgut Alp Bekoglu à la batterie et le discret, mais parlant Izzet Kizil aux percussions, Marseille a expérimenté et éprouvé la chaleur turc. Une chaleur aussi belle que douce. Celle que devraient ressentir tous les faucons et va-t-en guerre de Paris ou d’ailleurs.
Très belle initiative du FJ5C de mettre en évidence des talents de cette nature. Une mise en oreille qui augure une mise en scène qui commence véritablement ce soir.