“The Source”, comme un guide du parcours dans l’Afrobeat par Tony Allen
Le titre “The Source” du nouvel l’album de Tony Allen à paraitre officiellement le 8 septembre prochain, résonne comme un parcours initiatique, pour quiconque aimerait s’aventurer dans les sentiers de l’Afrobeat, en tant que mélomane ou comme musicien. Une dénomination qui pourrait paraitre prétentieuse pour certains, si en effet, on ne se donne pas la peine de comprendre qui est Tony Allen et son rapport à ce style musical.
Et pourtant ! Du haut de ses 77 ans, qui mieux que Tony Allen pour nous promener dans les arcanes de ce style tant dans sa technique que son esprit. Qui mieux que lui pour jouer les guides et enseignant et parler avec justesse de l’Afrobeat, puisqu’il en est l’un des pères fondateurs, avec le légendaire et regretté Fela Anikulapo Kuti.
Si l’afrobeat en tant que style musical, est décrit comme cet agrégat de différents styles, il faut surtout ne pas oublier qu’il est aussi et avant tout, un état d’esprit. Un état d’esprit mû par un désir de liberté. Désir de sortir des carcans de la rigidité, de la dictature de certaines règles qui régissent l’environnement dans lequel vivaient ses fondateurs. L’afrobeat est donc avant tout une ode à la liberté…A l’image de ce que Miles Davis a fait en sortant des sentiers battus avec le jazz, Fela Anikulapo Kuti et Tony Allen l’ont réalisé avec l’afrobeat, réécrivant à leur façon les codes d’un style qui sera repris et s’imposera dans le monde.
“The Source” se présente en effet comme un parcours d’initiation dans l’afrobeat, avec Indy Dibong le fidèle compagnon à la guitare, Tony plante 11 relais qui vous promènent dans le cadencé, mélodieux et proportionné parcours que propose cet opus. Un parcours qui commence pendant 15 secondes, par le grincement de la basse de Mathias Allamane dans le titre Moody Boy et puis…, se termine par le titre Life is beautiful. Et c’est avec une exigence d’objectivité que nous pouvons ajouter à cette fin, if Life is beautiful, “The Source” makes it amazing.
A la vérité, la question est : En quoi “The Source” peut-il être la source par rapport aux autres albums afrobeat qui existent ? Est-ce la qualité de père fondateur de son auteur-compositeur qui lui confère cette autorité ? C’est seulement en accédant à l’opus que vous pouvez prétendre y répondre. Dans tous les cas, c’est un album assez aéré, jouissif et expose l’afrobeat avec beaucoup de doigté. Et la légitime prétention que nous lui reconnaissons, est de nous réconcilier avec un afrobeat éthéré, frais et assez digeste.
En écoute, un extrait de “Cool Cats”: