Ponty, Lagrène, Eastwood, lorsque les cordes grognent au Théâtre Antique.

Que peuvent bien se raconter des cordes entre elles ? En l’espèce les 15 cordes (les 4 de Kyle, les 6 de Bireli et les 4/5 de Jean-Luc) qui avaient rendez-vous avec et surtout la mission d’entretenir le nombreux public isérois dans l’arène du théâtre antique ce jour du 9 juillet ?

©Tribune2lArtiste.com/ Ponty-Eastwood-Bireli

 

A partir des balances, le ton est annoncé et indiquait ce que sera la soirée. Et dans nos oreilles, comme un air de déjà entendu…Oui, un trio de cordes qui tressent de si beaux agencements harmoniques, lyriques et rythmiques. Des airs entendus et chantés par des cordes, avec beaucoup d’énergie et d’intensité. Évidemment, il a fallu une fulgurance de Ponty, pour éclairer nous replonger dans l’ambiance. D-Stringz ! Ce plateau uniquement constitué de cordes, Bireli, Ponty et Eastwood (en lieu et place de Stanley Clark), nous ramène presque deux ans en arrière, dans cet opus d’une captivante beauté. Nous avons l’opportunité en ce jour, de le voir en live, certes avec Stanley Clark en moins…Mais Kyle assure et par son jeu, de son instrument qui semble retouché pour des besoins de confort de voyage, nous livre une autre lecture aussi délicieuse qu’envoutante.

©Tribune2lArtiste.com/Le trio sur la scène du Théâtre Antique.

 

Quelques heures plus tard sur scène, ce sont plus de 90 minutes avec deux rappels en sus qui mettront en lévitation le public. Une conversation à trois qui a montré la maitrise du sujet par les différents protagonistes et une cohésion sans faille dans les échanges. Une prestation éthérée, mais nourrie de virtuosité et de maitrise technique, transpercée par des pointes de fulgurances de chacun des instrumentistes, sans qu’en aucun moment, on sente un empiètement, ou quelconque confusion. Reprenant les chansons de l’un comme de l’autre des 3 musiciens ou puisant chez d’autres, on a assisté à un jeu de rôles dans lequel, chacun, à la quasi perfection, a exécuté sa partition. Comme dirait la légende vivante camerounaise, le saxophoniste Manu Dibango, c’est du jazz !