“ONCE IN A BLUE MOON”, l’incandescente fraîcheur des notes d’un trio qui n’a pas fini de nous émerveiller.

Le paquet contenant les 3 disques, dont le leur, soigneusement déballé,  les visages sur la pochette ne me disent strictement rien; mais pourtant, leurs noms bousculent l’apparente tranquillité de mon esprit bouillonnant de l’intérieur. Car une voix intérieure m’enquiquine depuis la lecture de ces 3 noms, et devient persistante: “ces noms me disent quelque chose ; mais quoi, où, quand ? “. L’absence (le motif absolu) semble vouloir imposer, installer et justifier son implacable verdict : Les absents ont toujours tort et me convaincre que, ce n’était juste qu’une impression d’avoir vu ou lu ces noms quelque part.

Mais cette enquiquineuse de voix oppose une farouche résistance. Enfin, tout semble s’éclaircir.  Cette voix était en fait la traduction de la force, avec laquelle ce trio avait positivement imbibé mon esprit de leur musique, lors de leur passage sur la scène des saveurs jazz, il y a bientôt 4 ans (un 17 juillet 2014). Quelques notes et quelques recherches venues à mon secours, ont fidèlement ravivé la fraîcheur, l’entrain, la couleur et la beauté de leur prestation aussi conquérante que convaincante lors de leur passage en territoire ligérien; calmant enfin l’imbroglio dans mon esprit.

C’est fort de cet apriori positif, que je me lance dans l’écoute de leur troisième album. Car entre 2014 et 2018, le trio composé de : Michel REIS au piano, Marc DEMUTH à la basse et Paul WILTGEN à la batterie  n’a pas chômé, bien au contraire, puisqu’en 2016, il a commis un second album, le premier paru en 2013.

 

©Claude Wiltgen/Trio Demuth-Reis-Wiltgen

 

Sorti le 11 mai dernier sous le label CAM JAZZ RECORDS, c’est donc pour la première fois que nous découvrons sur galette, le trio luxembourgeois dans leur troisième opus au titre de ONCE IN A BLUE MOON (à ne pas confondre avec Once in a Blue Moon, l’album studio du groupe pop allemand Fool’s Garden). Et l’émerveillement est le même que celui suscité lors de leur prestation scénique. Il y a des albums comme cela, qui se définissent par et se suffisent à eux-mêmes, et n’ont pas besoin de beaucoup mots pour qu’on les présente. ONCE IN A BLUE MOON fait partie de ces albums. Album généreux de 13 plages, il donne surtout envie d’une écoute quasi addictive, de par sa douceur, sa fraîcheur et ses pointes de fulgurances bien maîtrisées qui de temps en temps, rappellent la virtuosité de chacun des éléments du trio. Une parfaite symbiose entre les 3 instruments témoigne de la complicité existante entre les 3 acolytes lors de l’enregistrement, et justifie l’incandescente fraîcheur de leur musique. Sans flagornerie aucune, de la musique comme on l’aime. Simplement dit, un album magnifique !

Puisque l’album est sorti en mai, pourquoi ne pas écouter un extrait de « May »: