Marseille Festival Jazz des Cinq Continents : Chick Corea et son Akoustic Band ont parlé jazz.

Oui, de nos jours, de tout on peut et on veut faire du jazz, et pourquoi pas ? On lui trouve même des parentés avec tel ou tel autre style, histoire de justifier cette ouverture dont on ignore jusqu’où elle débouchera ou se prolongera. Un rappeur, Mc Solaar pour ne pas le nommer, ne rappelait-il pas dans sa chanson en 1997 déjà, que “Les Temps Changent”? Il en est aussi ainsi du jazz et de ses nombreuses dérivées…Les festivals de Jazz, ne le sont plus que par le nom et non plus par l’offre ? La question continue de diviser et de faire couler beaucoup de salive et d’encre.

The Chick Corea Akoustic Band/©Tribune2lArtiste.com

 

Mais, aussi élastique que l’on voudrait qu’il soit, il est toujours très agréable et  nécessaire, de retourner aux fondamentaux. Non par nostalgie ou alors nostalgisme (puisque l’heure est à l’ouverture, pourquoi pas ce néologisme), mais pour rappeler aux uns et aux autres, que le jazz a été, est et sera ; qu’il y a bien eu des femmes et des hommes qui l’ont porté et continueront à le faire, en essayant de garder sa molécule originelle. Et il n y a aucun mal à être nostalgique du bien, du beau, de l’élégance, etc…

Chick Corea/©Tribune2lArtiste.com

 

Lorsqu’en 1989, les mélomanes découvrent Akoustic Band, le disque que Chick Corea et ses complices (John Patitucci et Dave Weckl) commettent, c’est l’effervescence. Et c’est cette même effervescence, en la date du 26 juillet dernier, au Palais Longchamp, que l’on a vue et lue dans les visages des spectateurs, bien avant l’apparition sur scène, du trio. Laquelle se transformera en apothéose, lorsque ce dernier, dans le temps qui lui est imparti, déroulera un récital digne et de toute majesté. Dans ces cas, les mots nous sont de toute inutilité, et les absents avaient bien torts…Des instants que viendra prolonger le Roy Hargrove quintet, nous y reviendrons plus tard.