Manuel ANOYVEGA MORA nous présente son île.
Il y a quelques années, une photo prise vingt années plus tôt et parue dans un ouvrage, la route du jazz pour ne pas le nommer, a fait dire au célèbre saxophoniste Wayne Shorter au détour d’une rencontre et d’une conversation, cette phrase: « Whatever you do, never never give up ».
Le propos est transposable et s’inscrit dans la logique du magnifique opus que vient de produire ANOY. Car au final, le temps est fonction de ce que l’on en fait. Vingt-cinq années ont été nécessaires pour voir naitre CUBA CUBA, le premier album du pianiste Manuel ANOYVEGA MORA dit ANOY. Fruit d’un travail qui prend d’abord sa source dans sa province natale Matanzas, et surtout d’une rencontre.
Certains parleront d’une découverte, en allant à la rencontre de ce musicien ; d’autres s’étonneront qu’il ait mis autant de temps avant de se mettre en avant. Tout cela entoure bien le personnage ANOY. Mais fait est qu’avec CUBA CUBA, tout le monde se retrouvera sous l’emprise de la merveilleuse fresque qui nous décrit toute la richesse de la musique cubaine telle que vue par un esthète.
Un album, synthèse des musiques cubaines, et surtout symbole d’un musicien pour qui le mot abandon n’a de place que dans la créativité. Car dans CUBA CUBA Manuel ANOYVEGA s’est abandonné à l’esprit créatif pour nous offrir ce bol de notes à la fois rafraîchissant et réchauffant, selon que…démontrant la toute puissante musicalité cubaine.
Avec Inor SOLOTONGO aux percussions, Pierre GUILLEMENT à la contrebasse, Abraham MANSFARROLL à la batterie, Guillaume NATUEL au sax/flûte et ANOY au piano.