Manu Katché encense un Richard Bona, maitre de son art.
J’aurais voulu être celui qui ne posât pas ces quelques lignes, pour rendre compte de la prestation du trio formé par Manu Katché, dans le cadre de la 29e édition du Tourcoing Jazz Festival. Heureusement, elles ne resteront que liminaires.
Car le propos de présentation du trio, par celui qui avait carte blanche, est aussi laudatif, avec cette différence qu’il porte avec lui une incontestable objectivité (son expertise dans le domaine et la connaissance de son métier ne souffrent d’aucun doute). Un propos qui est le reflet du respect qu’il témoigne à son collègue musicien et accessoirement à un jeune frère.
« Inutile que je fasse la présentation de celui qui ce soir va m’accompagner à la basse ; car on n’aura pas terminé d’ici là …mais j’ai toujours le plaisir et l’honneur de jouer à ses côtés, car c’est un immense musicien… ». C’est en ces termes que Manu Katché a présenté le bassiste, avant que le trio n’offre au public des instants de pur bonheur, riche en couleurs (pas tant que blanche pour le coup) en compagnie d’un autre phénomène, l’incomparable Raul Midon.
Si la force de ce trio a bel et bien résidé dans la capacité de chaque individu à rendre une copie bien harmonisée, une copie sur laquelle chaque élément est à sa place et restitue avec toute la justesse possible la partition, il reste aussi vrai que le bassiste, une fois de plus, s’est distingué par des pointes de génie, qui n’appartiennent qu’à lui. Le public de Tourcoing ne s’est pas trompé, en lui rendant un chaleureux et vibrant hommage.