Jazz, qui en parle le mieux ?
Donnez à définir le mot jazz et vous vous rendrez compte de la difficulté de l’exercice ; puis paradoxalement, de son caractère à inspirer les uns et les autres. Le 30 avril est déclaré journée international du jazz, comme l’a ainsi décidé lors de son assemblée générale de novembre 2011, l’UNESCO. Chaque année donc, c’est l’occasion d’une célébration internationale du jazz, qui aujourd’hui, est présentée comme la panacée à certains maux auxquels l’humanité est confrontée.
A dessein, quatre personnalités, des pianistes de grande envergure, qui nous donnent leur perception de cet art musical éminemment énigmatique, qui n’en finit pas de se générer suivant les époques, au point de devenir universel, contrairement aux autres de même nature pourtant.
Chacun complétera la liste, pour s’apercevoir de la complexité de la définition d’un art pourtant si accessible et ouvert, d’un art dont le mot maître/mètre est: liberté. Le jazz est un état d’esprit, chacun le construit selon ses dispositions.
Eubie Blake: “When Broadway picked it up, they called it ‘J-A-Z-Z.’ It wasn’t called that. It was spelled ‘J-A-S-S.’ That was dirty, and if you knew what it was, you wouldn’t say it in front of ladies.“
Ahmad Jamal : “Je ne fais pas de parano avec le mot “jazz”, mais tout mot exige son exactitude. Deux inventions inédites marquent les Etats-Unis d’Amérique : l’art indien-américain et la musique classique américaine, autrement dit, la musique afro-américaine.”
Nina Simone: “Jazz is a white term to define black people. My music is black classical music.”
Herbie Hancock:” Cette musique a été apportée aux Etats-Unis par des immigrants et elle est aujourd’hui rendue aux pays dont les immigrants sont venus. La nature profonde du jazz est de réunir les peuples”