“Éclats de Rêves” présentés par Mahougnon SINSIN.

mahougnon1-180x180L’auteur.
Mahougnon SINSIN. J’ai fait des études de linguistique et de philosophie. Je suis d’origine béninoise et membre du Cercle littéraire « Le Scribe Noir ».  Fondé en 1997 , le Cercle regroupait au départ une quinzaine de jeunes écrivains béninois. Initialement baptisé « Cercle Osiris », le groupe porte son actuelle dénomination depuis 2000. Les jeunes écrivains du Cercle, souligne le Prof. KAKPO (membre fondateur du groupe) « disent et écrivent autre chose autrement. Ils s’interrogent sur ce qui est écrit avant et pendant qu’ils prennent la plume pour créer leurs propres fantasmes et univers.  Cette interrogation leur permet d’avoir une vision prospective pour leur propre création »[1].

C’est par la poésie que je suis arrivé à l’écriture. J’ai toujours eu une prédilection pour l’art poétique. Pour moi, la poésie est une Quête. Une Quête sans fin ni objet fixe. Une Esthétique de l’infini et de l’indéfini.

Mes poèmes ont été publiés dans deux anthologies de la poésie béninoise compilées par M. KAKPO : Ce regard de la mer (Cotonou, Éditions des Diasporas, 2001), Si Dieu était une femme (Cotonou, Éditions des Diasporas, 2009). J’ai publié l’année dernière un recueil de textes poétiques  intitulé Ces murmures du vent. Je suis aussi co-auteur de La petite fille des eaux (Paris, Éditions NDZE, 2006), un roman écrit par dix écrivains de notre cercle littéraire et coordonné par Florent COUAO-ZOTTI.

Qu’est-ce qui a inspiré cette œuvre.
Il m’est venu un jour à l’esprit d’écrire un texte sur le thème du « Vent ». Ce fut comme une obsession. L’idée, c’était de décrire, à travers la métaphore du Vent, tout ce qui nous apparaît  à la fois comme « proche de nous » et « loin de nous », tout qui s’offre à nous et qui, dans le même temps nous échappe.  C’était, pour ainsi dire, une intuition philosophique, mais que j’ai voulu matérialiser à travers la prose littéraire. J’ai trouvé dans le thème du « Rêve » une sorte d’incarnation de la métaphore du Vent. Alors je me suis proposé de composer des nouvelles qui traduisent cette idée  de « Rêve fuyant ». Voilà comment le projet est né.

La matérialisation de l’œuvre.
J’ai commencé la rédaction du recueil en 2006 et ce n’est qu’en décembre 2010 que je l’ai achevé. Il a été publié en avril 2011 (auto-publication, Éditions Per-Medjat). Une deuxième édition est en cours à Cotonou (Éditions des Diasporas) et verra le jour dans les mois à venir.
Contexte de rédaction : dans quelles conditions ou situations avez-vous rédigé
Je me suis imposé un rythme de travail. J’avais décidé de consacrer une heure par jour à mon projet d’écriture. Mais, il faut le dire tout de suite, je n’ai pas toujours respecté cela.  Il m’est même arrivé de rester des mois entiers sans avoir écrit une ligne. Écrire est une entreprise difficile et exigeante ; il faut de la discipline et de l’ascèse si l’on veut arriver à produire un manuscrit.

Anecdotes et coulisses qui entourent cette œuvre.
Il m’est arrivé une mésaventure pendant la rédaction du recueil : en 2009, mon Pc a « pété » et j’ai perdu tous mes fichiers, y compris ceux du recueil. Découragé, j’ai failli abandonner le projet. Mais je me suis dit : nul n’a le droit d’abandonner son rêve ! Même si certains de nos rêves sont « fuyants », on peut, avec une bonne dose de détermination et d’audace, arriver à les concrétiser in qualche modo (d’une certaine manière). Cette idée que j’ai voulu développer à travers les nouvelles du recueil devenait donc pour moi une expérience concrète à vivre, une expérience, qui, par le concours des circonstances, s’était imposée à moi. J’ai voulu relever ce défi et j’y suis finalement arrivé.

Eclats de revesUn petit résumé de cette œuvre.
Cotonovo. Une ville du Golfe Atlantique, une ville belle et exubérante, avec ses plages ensoleillées, ses monuments, ses immeubles éclatants, ses nouveaux quartiers chics, poussant tels des champignons à la périphérie des faubourgs. Cotonovo, c’est la ville des intrigues et des mesquineries sournoises, mais aussi la ville des possibilités, des défis, de l’audace et du combat pour la justice sociale ! Les héros des sept nouvelles qui composent ce recueil luttent, dans cette ville, contre vents et marrées, pour faire de leurs Rêves une Réalité. A travers ces personnages à la fois captivants et énigmatiques, l’auteur entend rendre un hommage à ces hommes et femmes ordinaires, parfois méconnus, qui, par la lutte et le sacrifice, construisent l’Afrique d’aujourd’hui et de demain, l’Afrique de leurs Rêves et Chimères. Bienvenue à Cotonovo.
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[1] M. KAKPO, Si Dieu était une femme. Anthologie de la poésie béninoise d’aujourd’hui, Cotonou, Les Editions des Diasporas, 2009, p. 15.