Richard Bona ouvre la 37 édition du JAV sous le regard charmant et charmé des musiciens de demain.

Poussant au loin une réflexion de Christian Singer sur la transmission, l’éducatrice, la femme de lettres, Mbazoa Ateba Yene, nous en livrait son approche en ces termes :

Être attentif à l’autre, c’est aller véritablement à sa rencontre. (…). Tu es important pour moi, (…). L’incitant ainsi à se visiter, à mieux s’apprécier, se connaître. L’autre prend conscience des “pépites” qui sommeillent en lui : qualités humaines, talents créatifs etc… Rencontrer l’autre c’est lui donner le meilleur de soi-même, c’est alimenter, éveiller le meilleur en lui.

A 10 heures précises, dans l’enceinte du Théâtre Antique, le festival de Jazz à Vienne, dans sa 37 édition, a bel et bien démarré avec les mots de son directeur artistique, Benjamin Tanguy.

©Tribune2lArtiste.com/Benjamin Tanguy

 

Comme si dame nature comptait également apporter sa contribution, et ne rien voler de ces merveilleux et précieux instants aux enfants, elle s’est montrée plutôt clémente et généreuse en ne déversant pas ses larmes de colère. Colère pourtant affichée par de nombreux nuages menaçants.

Si l’enfant est l’avenir de l’Homme, il l’est davantage pour la musique. Et c’est cet avenir qui s’est exprimé ce matin sur la mythique scène du théâtre antique, dans la rencontre Richard Bona et la chorale (constituée de plus de 80 enfants) qui l’a accompagné dans sa prestation. Les cris de joie des enfants, l’émerveillement dans leurs yeux, leur questionnement (Cet enfant qui demande à Richard Bona, comment est-ce qu’il fait pour avoir une basse ? Car il voudrait en faire lui aussi, etc…), tant d’éléments qui montrent que le bassiste a su leur parler, a su aller chercher les pépites qui en eux sommeillent et qui ne demandent qu’à être révélées.

©Tribune2lArtiste.com/Chorale enfants accompagnant Richard Bona

 

Mais, cette rencontre a également été une incitation voire une excitation pour Richard Bona, en allant puiser au fond de lui, pour donner ce qu’il a de meilleur. Lui qui avoue : J’ai flippé d’avoir à enseigner plus de 80 enfants…à les canaliser pour que nous aboutissions au résultat final. Je comprends davantage le rôle des instituteurs/trices. A mon avis, elles/ils méritent davantage de considération.

Disons que la 37 édition de Jazz à Vienne est à mettre sous le sceau de la transmission au-delà des âges. Et les attides respectives des enfants et du bassiste ne font que renforcer le propos de Christian Singer: ” La transmission, c’est cette attention portée à un autre qui fait qu’en lui surgit le meilleur de lui-même.”  Car bien pensée et bien menée, elle se joue des limites que nous nous fixons pour ne porter que sur l’essentiel. Chaque regard étant comme un défi lancé, pour inciter à donner le meilleur de soi.

©Tribune2lArtiste.com/Richard Bona

 

C’est dans cette espérance que nous savons dire que, le message transmis ce matin, sera suivi pour une fête qui s’annonce belle, malgré les caprices du temps.