Ne blâmez pas Diana Krall, interrogez plutôt le système.

Diana Krall était au festival de jazz ce mardi 9 juillet devant 5000 spectateurs. La diva chante très bien, joue très bien. Mais elle manque cruellement de générosité. Retour en images.

https://www.ledauphine.com/isere-nord/2019/07/10/jazz-a-vienne-diana-krall-une-diva-au-theatre-antique

Nous l’aurions dit, et nous allons le dire, il y aurait certainement eu les adeptes de la sacro-sainte flagornerie et de l’hypocrisie pour s’en offusquer. Dans le milieu, quasiment tout le monde le sait, le murmure. Mais cela rapporte de l’argent, alors, on avale les couleuvres et on les digère plutôt bien. A l’image de ces oripeaux moralisateurs sur les droits de l’homme. Ils vous les claironnent à longueur de siècles, vous chantent leur respect de l’humanité; mais sont pourtant les premiers à les bafouer; car le chaos rapporte plus gros, il est plus lucratif que la paix. N’est-ce pas le groupe  ABBA qui chantait “Money, money, money ; Must be funny…

All is about money !!! Et la musique (Entertainment) n’échappe pas à cette logique. Et ce qui nous conduit à nous interroger sur le sens que l’on donne au mot “diva” de nos jours.

En titrant dans son édition du 10 juillet dernier : Diana Krall était au festival de jazz ce mardi 9 juillet devant 5000 spectateurs. La diva chante très bien, joue très bien. Mais elle manque cruellement de générosité. Le dauphiné libéré ne fait pas une révélation, ce n’est pas un scoop. On reste même encore dans une espèce de tendresse dans le traitement du  sujet. Car installé dans le public, occasion idoine de recueillir l’impression de certains, des âmes bien averties en savent encore plus sur les lumineuses exigences de ces divas et de la diva…

©Tribune2lArtiste/Diana Krall

Diana Krall a beau présenter ces caractéristique:”La diva chante très bien, joue très bien“, elle reste une artiste de son niveau. Les prix décernés ci et là, ne sont pas toujours le reflet de la réalité. Il y a eu des musiciens de qualité et bien supérieurs dans le talent, à qui la profession n’a jamais décerné de prix. Donc ce ne sont pas les grammy awards et autres prix qui font la qualité du musicien. Et pour faire le parallèle avec une autre discipline, souvenons-nous de l’escroquerie Barack Obama et le prix nobel de la paix en 2009. Sans avoir rien foutu, le prix lui a été décerné au détriment des vraies personnes qui œuvrent pour la paix. La suite, on la connaît…C’était la meilleure astuce de vendre un faucon sous le couvert d’une colombe. Ce qui renforce le fait que ces prix décernés ne sont pas forcément l’image de la réalité.

Diana Krall manque de générosité, lisons-nous, dans les colonnes du quotidien local. Mais rassurez-vous, cela n’empêchera pas qu’on lui déroule le tapis, que l’on accède à tous ses desiderata, jusqu’à les plus inimaginables, la prochaine fois qu’elle se présentera ou alors, partout où elle est contractuellement liée pour prester. Elle ne fait qu’obéir à la logique du fonctionnement hypocrite du monde de l’Entertainment en particulier et de la société à laquelle elle appartient, de manière générale.

Diana Krall est le produit de son système; et elle en tire tous les bénéfices et ficelles. Au lieu de la blâmer, interrogeons ou interrogez plutôt l’élasticité de la flagornerie qui sert de moteur au fonctionnement dudit système. En matière de mélonite aigue, de boulard, de nombreux artistes-musiciens en souffrent de nos jours. Et le théâtre antique a en deux jours, vu passer deux spécimens. Car malgré le brillant exercice de ripolinage de John Zorn auquel s’est collé avec brio Alex Duthil, fait est que l’artiste s’est également comporté (coutumier du fait) comme ces divas lanternes sourdes. Mais une fois de plus, on ne peut, dans l’absolu, le leur reprocher. C’est la norme du système, et ils écrivent avec brio, leurs partitions respectives en se servant d’elle. L’expression lanterne sourde trouve finalement toute sa signification auprès de ces artistes-musicien/nes chez qui l’exposition à trop de lumière, finit par un éblouissement…

Diana Krall & musiciens/©Tribune2lArtiste