La magnétique “Kat Dyson” opère en toute discrétion et efficacité.

En poussant un peu, on pourrait même affirmer qu’elle est la Nile Rodgers de Montréal.

Félix B.Desfossés

13 musiciens sur scène ces dernières années, relève et relèvera de plus en plus d’une grande exception. On a même envie de dire, privilège de prêteurs de scène. Comme ce fut le cas un soir du 28 juin 2017 sur la scène du Théâtre Antique à Vienne.

Des 12 musiciens qui ce jour accompagnaient le rocker italien Zucchero sur scène, 3 dames. Le batteur qui n’était autre que la virevoltante et la très expressive Queen Cora Coleman, la violoniste Andrea Whitt et la discrète et électrisante Kathleen Dyson (Kat Dyson) à la guitare. Cette dernière avait une présence, une prestance qu’exprimait pourtant sa résonnante discrétion sur scène. Pourtant, dans cette discrétion, Kat Dyson intriguait par son efficacité redoutable. Elle était simplement magnétique. Mais qui est cette dame ? J’ai passé le temps à m’interroger.

Zucchero & Co.
©Tribune2lArtiste

C’est l’animatrice canadienne Rebecca Makonnen qui, dans son émission « On dira ce qu’on voudra », a réussi à compléter l’amorce des réponses glanées ci et là, à mon questionnement. Elle apportera d’autres billes, d’autres pistes, pour une meilleure compréhension, une meilleure visibilité sur le parcours de cette musicienne hors pair, et ainsi éclaircir un peu plus l’horizon de cette curiosité née dès les premiers instants, qu’elle s’est emparé de son instrument. Tout chez elle se conjugue à la discrétion, mais avec une forte conviction dans l’efficacité. Explosive, elle peut et elle l’est, mais avec beaucoup de délicatesse et d’élégance.

Aux côtés de Prince Rogers Nelson (Prince), elle a été une des pièces maitresse du «The New Power Generation» comme en témoignent les 3 albums (Emancipation, The Truth et Newpowersoul). Le même rôle qu’elle a également assumé sur scène. Bien loin du caractère fantasmatique de certaines lectures ou certains récits…

Au-delà de cette collaboration (scène comme studio) effective avec le prince de Minneapolis, d’autres qualités remplissent la besace de l’américaine. Un petit tour sur son «Who’s Who», entretient avec beaucoup de brio et force, la curiosité de quiconque s’y aventurerait; renseignant sur qui est musicalement parlant, Kathleen Yolanda Dyson. Il faut noter que sa page web n’est plus mise à jour depuis quelques années…que serait-elle, si cela avait alors été le cas ! Il est certain, qu’elle nous livrerait d’autres informations édifiantes sur cette guitariste.

Kat DYSON/©Tribune2lArtiste

Guitariste de haut vol, vocaliste, Kat Dyson a d’autres casquettes. Auteur-compositeur de très bonne facture, de la bouche de Felix B. Desfossés, ce dernier la compare à Nile Rogers, c’est dire en effet qui est réellement Kat Dyson dans son art et précisément dans l’univers du disco ou du funk. Ses années montréalaises sont un autre témoignage. Nombre d’adolescents de l’époque n’ont surement pas pu passer à côté de l’interprétation par Maurice Massiah, de 50/50 Love, une composition de Kat Dyson sortie en 1983.

Pas besoin de pousser un peu plus, pour dire avec le journaliste canadien, que Kat Dyson n’a peut-être pas l’exposition de son alter-ego et compatriote; pour autant, ses états de service lui confèrent la même autorité et lui donnent les mêmes droits au cénacle.