Kareen Guiock Thuram: “J’ai été éduquée à me penser en dehors du cadre.”
Il ne serait pas inutile de rappeler, avant de vous plonger dans l’écoute de cet échange avec Kareen, qu’on prend vraiment un réel plaisir lorsqu’on va à sa rencontre. Parce qu’une personne d’un naturel joyeux et très perspicace. Mais avec ce préalable, que dès le premier contact, si le feeling passe, alors vous avez une Kareen qui se livre, très hilarante et même un brin taquine. Vous passerez à côté de sa bonhomie en concevant l’exercice de la rencontre tel que distillé dans les écoles ; car vous avez aurez face à vous, une rompue à l’exercice et perdrez l’occasion de découvrir la personne, pour n’avoir affaire qu’au personnage
Et le plaisir de la rencontre est d’autant plus grand en vous rendant compte que certains points tels que le refus de l’enfermement dans des académismes et d’autres situations carcérales que vous impose la société vous sont communs. Alors, vous vous tapez une bonne discussion, dont seul le temps (parce que dans des conditions particulières) vient vous rappeler qu’il faut s’arrêter et vaquer à vos autres obligations…
C’est ainsi que l’on peut donc comprendre dans quelles dispositions d’esprit, pour sa première expérience musicale majeure, elle a fait le choix d’aller chercher Nina Simone comme toile de fond, pour y peindre ainsi son « qui je suis réellement ». C’est également pour cette raison, que la voir sur scène, rappelle ce que fait dire James Baldin à Arthur dans « Harlem Quartet » :”Quand on chante, on ne peut pas chanter à l’extérieur de la chanson. Il faut être la chanson que tu chantes. Il faut qu’elle soit une confession.”
Ecoutons donc Kareen dans une discussion sans filtres…