“Jane Bunnett & Maqueque” enflamme le Schlachthof lors de la quatorzième édition de Jazzahead! par une prestation riche en sonorités et en couleurs.

On va dire que la nuit du 27 au 28 à Brême était une histoire de fin.  Fin des showcases dans le cadre du jazzahead et fin de la tournée européenne du groupe Jane Bunnett & Maqueque. Des fins qui ont satisfait notre grande faim de savourer enfin, les chaleureuses sonorités de cette formation essentiellement constituée de dames.

Jane Bunnett and Maqueque“, c’est la rencontre, comme seule la musique est capable d’en favoriser, de la flûtiste et saxophoniste jazz Jane Bunnett (canadienne) et d’une bande de musiciennes cubaines, toutes de véritables solistes et performers. Ces deux univers se nourrissant mutuellement de leurs différentes richesses. Car si Jane Bunnett, avec plus de 30 ans d’expérience, se présente comme la vitrine de ces jeunes et talentueuses musiciennes cubaines ; fait est, ces dernières apportent à sa musique, fraîcheur, coloration, luminosité et davantage de créativité. Évitant ainsi un certain essoufflement, que connaissent certains artistes-musiciens, par manque de vision et de projection. En ce sens, la canadienne est une figure d’ouverture et d’exploration du jazz dit canadien.

©Tribune2lartiste/Jane Bunnett & Maqueque.

En 45 minutes, une assise rythmique de feu, avec Yissy Garcia à la batterie, Tailin Marrero Zamora à la basse, MaryPaz à la percussion, Dánae Olano au piano, Joanna Tendai Majoko au chant et puis Jane Bunnett au saxophone & à la flûte, le sextet a suffisamment eu le temps de mettre d’accord, les sceptiques de tous bords. Lorsqu’on parle de voyager musicalement, ce groupe vous en offre les garanties. Des séquences solos de chaque membre venant enrichir le jeu harmonieux de l’ensemble. Qu’on se le dise, les fébriles qui continuent de croire qu’une formation essentiellement composée de femmes, ne serait pas à même de distribuer des claques, en prendront pour leur insolence dirions-nous, pour rester polis dans le propos…