“FANKA BI NA”, le jazz mandingue de JB Moundélé
Exception faite de la phrase de présentation (Blanc de peau mais noir de cœur) qui sert de fil d’introduction à et d’immersion dans l’univers musical de son auteur, Fanka Bi Na, le nouvel opus de JB Moundélé (son vrai nom Jean Baptiste Dobiecki), livre une vraie image de ce qu’est la musique de ce saxophoniste et nous plonge au coeur de son travail.
C’est- à-dire une musique capable d’aller où elle veut indépendamment de la couleur de la peau. Celle qui exprime l’ouverture, telle qu’en parle Marcus Miller: “Music opens doors and allows people to hear messages they might not otherwise hear” et aussi liberté, ainsi Herbie Hancock: “Music, (…) jazz in particular, is an international language that represents freedom.”
Des voix de fausset et vibrantes des griots Hadja Kouyaté, Safiata Condé, Kaabi Kouyaté ou des chanteurs Dagno Sidibé, Malto Kamissoko, Kandet Dioubaté etc…, les basses de Valery Assouan et d’Aladji Touré,la fluidité et la richesse sonore du saxophone de JB Moundélé, Fanka Bi Na dessine un somptueux panorama de sonorités, un jazz coloré aux accents mandingue.
Fanka Bi Na, est une généreuse appropriation des colorations musicales par un musicien nourri à la racine et à la source de ce qui l’a inspiré, la terre africaine ; ce qui lui donne toute sa crédibilité. Fanka Bi Na, c’est une autre façon d’exprimer le jazz versus mandingue. En écoute “N’Gne Farafina Fola”