Au-delà des chiffres, Jazz à Vienne gagne sur le terrain de la convivialité.

Il a fallu le doigté dans son intervention, monter sur scène, pour indiquer au dernier acteur qui l’investissait, à la personne de Papatef, qu’il était peut-être temps, de ralentir le tempo et d’aller reposer les organismes, les organismes de tout le monde. Car, disons-le, la fête, la 39 édition de Jazz à Vienne, était belle. Et si nous la regardions qu’avec nos outils, elle était l’une des plus belles à laquelle, nous prenions part. Et la question est, à quoi attribuons-nous le bel aboutissement de cette édition ? Surferons-nous, à l’image de la direction, sur la vague des chiffres, pour y lire cette réussite ? Non ! Nous n’avons ni la compétence, et encore moins les éléments pour une évaluation dans ce sens. Nous nous en tiendrons et nous contenterons des chiffres, aussi élogieux qu’éloquents, qui nous sont communiqués par le service de communication.

A la fin de chaque événement d’envergure, il est de bon aloi, que les seuls chiffres servent de baromètres. Alors, nous en sommes abreuvés, arrosés, pour des raisons qui s’entendent. Car si rien de grand ne se fait sans la passion, comme nous apprenait quelqu’un ; cette passion, pour s’accomplir a parfois besoin d’être accompagnée. Et en l’espèce, l’accompagnement, le moteur est le financement, en plus de l’investissement humain.

Et si nous, comme nous l’annoncions plus haut, tentions une lecture de ce succès à l’aune d’un outil certes empreint de subjectivité ; mais qui, lorsqu’on s’y attarde ne l’est pas tant que cela : la convivialité !? Un indicateur qui jauge, la satisfaction de celles/ceux qui n’ont pas le souci des chiffres, mais du bien-être que procure l’environnement, l’espace, le cadre dans lequel se déroule l’événement.

La convivialité, cet élément qui met en évidence les actrices et acteurs de l’ombre du festival. Ces personnes qui, aussi travailleuses que des abeilles, donnent du miel à l’événement; qui par leur sourire, qui par la conversation, etc…Ces gens sans lesquels, même les professionnels fuiraient l’événement pas manque de chaleur humaine. Ces personnes qui rappellent qu’un événement, malgré toute la précision, reste une affaire de contacts humains, de rencontres chaleureuses. Oui, à Jazz à Vienne, la convivialité n’est pas un vain mot, il a un visage, il a des visages.

De dos, une parmi ces personnes dévouées au Jazz à Vienne et disponible pour les autres: Bernie (son petit nom)

Jazz à Vienne par l’espace, l’arrière-cour des backstages du Théâtre Antique, a su mettre en place ce cadre. Un cadre qui permet des échanges, des rencontres. Un espace qui ne respire pas l’impersonnalité, ni la froideur des mécanismes des process et de la mécanique. Mais un cadre dans lequel, l’humain a encore sa place. Certes réservé aux professionnels, mais un cadre vivant, où se côtoient professionnels de l’événement et d’autres au service de l’événement, mais comme bénévoles. Et ce cadre, on compte sur les doigts de la main, des festivals soucieux d’en disposer et respectueux des personnes invitées. Il n’est fait à JàV, aucun distinguo entre les plus grands et les plus petits…Vous aurez le sourire de Bernie (ici, symbole de toutes ces personnes qui se relaient et s’activent pour offrir un café, un thé, une bière etc…), et si le moment le permet, une bonne conversation aussitôt que vous franchissez le seuil dudit espace.

Oui, Jazz à Vienne affiche de bons chiffres comme l’ont confirmé les principales voix autorisées dans leur exposé; mais gagne surtout sur le terrain de la convivialité. Dans sa capacité à réunir toutes les “populations  professionnelles” dans un espace ce, sans différence de traitement. Et cela, si la direction a su insuffler un tel élan, le mérite revient à la qualité de ces femmes, filles, hommes & garçons réunis sous le sceau du bénévolat.

La prochaine édition, la quarantième édition, qui se tiendra du 25 juin au 11 juillet 2020, nous vous espérons nombreux, pour honorer ce rendez-vous qui va au-delà de la musique. Car le jazz est d’abord et avant tout, une attitude. Et cette attitude se nomme : Amour !

Lecture du Bilan 2019 par l’équipe dirigeante.