Categories: Coups de coeur

Sugaray Rayford pose sa marque sur la scène Blues du RDV de L’ERDRE.

C’est très rarement que l’expression « mouiller le maillot » est applicable à un artiste sur scène. Pourtant, c’est bien ce qui s’est passé sur la scène Blues des RDV de L’ERDRE où, le 30 aout dernier, Sugaray Rayford a littéralement mouillé le maillot par une prestation aussi mémorable que remarquable. Et chacun gardera en mémoire, ces moments durant lesquelles Sugaray Rayford essore son T-shirt et/ou lorsque sa chaise sur scène est remplacée car inondée de sueur ; signe d’une activité intense pour un chanteur d’une grande générosité.

Avec cinq minutes de retard, impossible de se mouvoir dans cette foule dense pour rejoindre l’espace réservé aux médias. Heureusement, avec beaucoup de compréhension, nous réussissons à nous frayer un passage, aidés en cela par le public, et être dans de bonnes conditions pour suivre euh… vivre le chaud du show. Car s’il fallait qualifier le spectacle de Sugaray Rayford en un mot, le plus approprié serait en notre sens: torride !

©Tribune2lartiste.com/S.Rayford/R.Carter/RDV2LERDRE

 

Le natif de Texas s’impose à vous par une prestance scénique et une puissance vocale hors du commun. Nouvelle coqueluche du blues, il est difficilement voire impossible de manquer Sugaray Rayford lorsqu’il est dans les environs et en concert open. De loin, ce sont les décibels qu’il envoie qui vous secouent et interpellent; et de près, son charisme, son intense activité sur la scène cumulés à sa voix, vous séduisent définitivement et en font un performer hors pair.

Accompagné par une belle brochette de musiciens dont le facétieux et l’imparable Gino Matteo à la guitare, assurant ce son essentiel qui donne au blues toute sa coloration, Sugaray Rayford déroule. En bons rythmiciens, Ralph Carter et sa basse puis Lavell Jones aux futs, suivent avec une complicité sans faille. Pendant ce temps, Cedric Legoff aux claviers accompagne subtilement, prêtant aussi sa voix en support. Lorsqu’arrive son moment d’expression, il vous fait planer.

Qu’on se le dise, Sugaray Rayford n’a pas encore fini d’inonder les scènes sur lesquelles il se produira, car c’est une véritable machine de guerre, dont l’arme est sa puissante voix.

Jean-Jacques Dikongué

.

Recent Posts

Une incandescence musicale tirée de la poésie de Lebo Mashile.

Un an à peine après la sortie du Volume en 2024, la sud-africaine Tutu Puoane…

1 mois ago

Moonlight Benjamin, un bel exercice d’équilibre entre Vodun & Rock n’ Roll

Si vous êtes à la recherche d’une quelconque compatibilité entre le Vodun et le Rock…

2 mois ago

BURNING SPEAR sans aucun nuage de fumée…

L’une parmi les dernières légendes vivantes du reggae reste à tous les égards, une référence…

3 mois ago

Laura Prince au “New-Morning”, plus qu’un spectacle, une thérapie musicale collective.

Le 24 juin dernier, comme prévu, Laura Prince a donné le concert de présentation de…

3 mois ago

“OUT THERE” de Hiromi Uehara, un subtil éclair de jouissance.

Elle n’est pas allée chercher loin là dehors. Et elle a entièrement eu raison, car…

4 mois ago

“HYMNS OF BANTU”, l’audace de l’archet d’Abel Selaocoe.

En signant son deuxième album intitulé HYMNS Of BANTU, le violoncelliste sud africain Abel Selaocoe…

4 mois ago