Live

Les gentlemen du Jazz en 2023, présentent leur projet.

L’été est toujours la période propice à de nombreux festivals, avec leurs lots de découvertes, comme celle de ce duo. Il aura à coup sûr, marquer les esprits. On avait tout simplement envie qu’ils ne quittent plus la scène, quitte à subir une insolation, comme c’était le cas à Nantes, au “Les Rendez-Vous de l’Erdre”. Oui, Gonzalo Rubalcaba et Pierrick Pédron fascinent sur scène. Et ceci vient sûrement du fait qu’en plus d’entretenir leur auditoire par la qualité de leur prestation, ils sont également agréables et potables à regarder. Loin d’indisposer la vue, ils affriolent, séduisent l’œil par leur élégance, rappelant néanmoins, que le moine est reconnu par son habit, même si ce dernier n’est pas forcément la garantie absolue d’en produire.

Pédron-Rubalcaba

Une combinaison piano-basse qui a donné naissance à un magnifique album “PEDRON-RUBALCABA”, et que le duo, sur scène, porte avec beaucoup de maestria. Si musicalement l’ouïe du spectateur/trice est abondamment et qualitativement nourrie par leur interaction ponctuée par des séquences de flirts allant jusqu’à l’apprivoisement mutuel; la vue n’est pas en reste. Elle n’est ni agressée, ni sevrée de l’agréabilité de les regarder performer. Ne se réfugiant pas derrière l’argument d’une température élevée, pour comme certains, infliger au public, le spectacle désobligeant des poils des jambes, comme on a pu le voir sur certaines scènes l’été dernier avec un certain guitariste, ces messieurs tiennent à une certaine exemplarité, une exigence de la potabilité de l’apparence et du respect du public.

Oui, le jazz est une attitude, et celle-ci commence par comment on se présente à son public. Gonzalo Rubalcaba et Pierrick Pédron nous rappellent cette époque à laquelle, jazz rimait aussi vraiment avec élégance corporelle, pour ne pas dire vestimentaire. Pour le disque, une vraie régalade.

Jean-Jacques Dikongué

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