Ces notes musicales de 2016.
Exercice hautement difficile, chaque fois, en fin et début d’année, que celui de dégager parmi les nombreuses offres, quelques unes qui semblent avoir la préférence de nos oreilles et autres sens. Parus en 2016, si certains des albums de musique, pour quelques raisons ont pu échapper à votre vigilance, nous avons de notre coté, après de longs débats, pu dresser notre playlist de 10. Dix Cds qui marquent par leur pertinence, leur exaltation de la beauté de cet art. Un choix que nous dressons et dont la reproduction ci-dessous n’obéit à aucune logique de classement.
1- Headbug de Ray Lema. Le pianiste congolais ouvre tout un autre univers dans son approche du jazz et offre un véritable bol de fraîcheur dans ce chef d’œuvre. Headbug brille par sa transgression des codes admis, pour une autre vision.
2- Family Tree de Gregory Privat. Encore une œuvre d’un pianiste. Le martiniquais franchit un pas de plus, pour définitivement s’installer dans la cour des grands. Gregory Privat vient bousculer une certaine tradition dans la hiérarchie des îles et redéfinir les cartes.
3- Heritage de Richard Bona. Comme à son habitude, le bassiste camerounais, parmi les plus courtisés dans le monde, fait une exploration dans l’univers cubain avec toute la maestria qu’on lui connaît dans cette voie. Le sens des harmonies qui lui colle à la peau s’exprime encore dans cet album.
4- How Near How Far de Étienne Mbappé. Encore un autre bassiste camerounais, véritable rouleau compresseur. Enfin, Étienne Mbappé a su montrer au monde un pan soupçonné, mais jamais dévoilé, de sa véritable personnalité musicale. En plus d’avoir assis son savoir dans Headbug de Ray Lema, il confirme son pouvoir dans ce magnifique opus.
5- For You de Lou Tavano. A peine arrivée, elle s’impose. Un grain vocal particulier, dans cet album, la française intègre la fine liste des jazzwomen vocalistes de qualité.
6- Unstatic de Manu Katché. Le batteur franco-ivorien, comme à son habitude, prend tout le monde de court dans cette merveille d’opus. Album fluide, il est à l’image de son auteur et dévoile sa versatilité.
7- Do Your Dance de Kenny Garrett. Le saxophoniste assume une fois de plus son statut. Transgresseur, éclaireur, en nous faisant voyager dans ses influences avec le génie qu’on lui connaît.
8- Get on Board de Pi Emmanuel Djob. Le guitariste de Dibang au Cameroun, quelques mois après que de nombreux téléspectateurs et mélomanes faisaient sa découverte dans The Voice, reproduit de nouveau sa maîtrise du blues, du gospel tout en élargissant son univers, osant des explorations.
9- My World de Lisa Simone. Véritable ligne de démarcation d’une part et confirmation de l’adage telle mère, telle fille de l’autre, l’américaine s’octroie en arrachant, le privilège d’être reconnue comme artiste-musicienne à part entière. Dans cet album, c’est aussi l’occasion d’apprécier la patte du guitariste Herve Samb.
10- Book of Intuition de Kenny Barron Trio. Le pianiste démontre, si besoin était, qu’il fait partie des gardiens du temple, en offrant ce moût musical tonifiant et vivifiant.