Marseille Festival Jazz des Cinq Continents : Youssou NDOUR, la légende en marche.

Fidèle et respectueux de la diversité musicale qu’il promeut, et pour cause, l’événement se veut la vitrine des musiques de tous les continents, la journée du 25 juillet dernier au festival jazz des cinq continents, portait le sceau de l’Afrique ce, une semaine après le début des festivités. Et on peut dire que le continent a plutôt été  bien représenté. Un choix judicieux et respectueux d’un certain équilibre tant dans les styles musicaux que dans le sexe. Deux voix  qui  chantent, célèbrent et revendiquent une certaine Afrique. Si la voix féminine a été portée par l’ougando-rwandaise SOMI (Laura Kabasomi Kakoma de son vrai nom) ; l’enfant de Dakar et l’international Youssou Ndour avait la charge de prêter sa voix à ce rendez-vous annuel, chez les hommes. Et quel régal encore, de voir, d’entendre, de vivre ce monsieur sur une scène.

Lorsqu’on évoque le nom de Youssou NDOUR, cela pourrait, peut et sonne même parfois comme une banalité comme une autre. Un artiste-musicien comme un autre dans le réservoir que compte le Sénégal ou l’Afrique. Faux  et archi-faux ! Même si l’on pourrait, d’une certaine façon, comprendre cette insertion dans l’ordre du banal, incluant l’artiste-musicien dans le champ politique. Sorti de ce cadre, et mis dans celui dans lequel, le monde entier est épris de son immense talent, Youssou NDOUR ne se regarde plus/pas comme on regarderait un autre. L’angle du regard que nous devons avoir de l’enfant de Médina (Dakar), doit également changer, au regard de sa trajectoire et de ses réalisations.  Avec Youssou NDOUR, nous sommes comme avec quelques uns (très rares) dans le continent africain (dans cet art), entrés dans une autre dimension. Une dimension qui n’appartient qu’aux seuls êtres exceptionnels dans et de cet art, qui est de l’ordre de la légende vivante.

 

Youssou NDOUR / ©Tribune2lArtiste.Com

 

Il y a des signes qui ne trompent pas. De ses débuts à l’Étoile de Dakar à son band actuel, le SUPER ÉTOILE de DAKAR, Youssou NDOUR s’inscrivait d’une certaine façon déjà, dans le sillon de ces gens qui marquent de façon très prononcée et une touche au-dessus de la norme, leur art. Les Faits ne confirment que, ce qui d’une certaine façon, était déjà inscrit ; mais que, sans travail de tous les instants, sans vision, ne se traduirait pas en lumière. De la même façon, la symbolique de l’étoile en Afrique et dans beaucoup de contrées n’est pas anodine, encore moins banale.

Le public des jardins du Palais Longchamp et nous avec, avons vu briller cette étoile qui n’appartient plus au seul Sénégal, entourée d’autres étoiles qu’il fait briller, et qui lui donnent aussi toute sa splendeur, faire la démonstration de la légende vivante qu’il est. Et cela, ne le perdons pas de vue. Il suffit de s’asseoir et d’analyser, Youssou NDOUR est bel et bien, dans son art, dans cette dimension.

Line Up: Youssou NDour et le Super Etoile de Dakar

Youssou NDour: Chant • Babacar Faye et El Hadji Faye: Percussions • Abdoulaye Lo: Batterie • Assane Thiam: Talking drum • Birame Dieng et Pascale Kameni Kamga: Choristes • Thierno Sarr: Basse • Moustapha Baidy Faye et Ibrahima Cissé: Claviers • Papa Oumar Ngom: Guitare rythmique • Moustapha Gaye: Guitare solo
Alain Oyono: saxophone • Moussa Sonko: danseur