DDBB on K6 (Le Dirty Dozen Brass Band à Cassis).

En cette  fin de période estivale, même si la Française des jeux ne manque pas d’idée pour occuper le quidam, elle pourrait créer un nouveau jeu qui s’appellerait «Réaliser l’improbable».
Les joueurs parieraient, comme pour le PMU, non pas sur des chevaux mais sur la faisabilité d’un projet ou d’une idée, il y aurait des cotes et des bookmakers.
Si ce jeu était réalité, la probabilité que le Dirty Dozen Brass Band joue dans la ville balnéaire de Cassis serait cotée cent cinquante contre un, traduction pour les non-joueurs, personne ne parierait sur un tel projet.

Dommage car le mercredi 8 août 2018, l’une des plus importantes  fanfares de la Nouvelle Orléans s’est produite sur l’esplanade Charles de Gaule à Cassis à quelques mètres de la plage !

Certains rétorquent qu’il a fallu l’intervention de forces divines et la réalité n’en est pas loin. L’ambassade des Etats-Unis est personnellement intervenue pour faire venir les sept musiciens du célèbre brass band.
Le 3 août 2018, le DDBB se produisait au festival «All Stars» de la célèbre boîte de jazz le New Morning à Paris, avec un communiqué de presse alléchant : «Le plus mythique et révolutionnaire Brass Band a fait planer une allègre cacophonie dans la salle […]. La fanfare a fait exploser les repères et aide à oublier la morosité quotidienne. Le Dirty Dozen Brass Band booste les humeurs et stimule les corps. Un abîme d’énergie et de trouvailles comme remède à la tristesse.»

Mais, la faisabilité du projet est aussi due à l’équipe de cassidains qui, depuis six ans gère le Cassis Jazz Festival. Leur moteur est la passion du jazz et la convivialité, car la ville de 7500 habitants n’est pas réputée pour ses concerts de jazz, mais plutôt pour ses calanques et son vin. Le tour de force est encore plus incroyable, car le concert était gratuit, je crois que la cote vient de passer à 350 contre un pour les parieurs de «Réaliser l’improbable».

Avec la musique, l’impossible est rendu souvent réalité. N’a-t-on pas vu un aveugle être la figure majeure de la musique afro-américaine en la personne de Ray Charles, ou même un sourd composer les plus grandes symphonies avec Ludwig Van Beethoven ?

La soirée du 8 août 2018 restera à jamais gravée dans la mémoire des six cents personnes présentes dont, l’allégresse était telle, qu’à la fin du concert des spectatrices ont été invitées par les musiciens à monter sur scène pour danser.
Cette prestation confirme ce que nomme le musicien musicologue Frédéric D’Hulster «l’Universalité de la musique».

Aussi, si la Française des jeux lançait son projet « Réaliser l’improbable», elle devrait interdire les réalisations musicales au risque de déposer le bilan. Mais là c’est une autre histoire…

Line up : Roger Lewis : saxophone baryton, chant – Kevin Harris : saxophone ténor, chant – Gregory Davis :  trompette, chant – Kirk Joseph : sousaphone – TJ Norris : trombone – Julian Addison : batterie, chant – Takeshi Shimmura : guitare.

En écoute : ”Mardi Gras In New Orleans (Live)”.