“ARVOLES” : AVISHAI COHEN dévoile le fond de son cœur et nous présente sa personnalité.

Autant prendre la précaution d’entrée de jeu, et dire qu’il s’agit dans notre propos, du bassiste & contrebassiste natif de Jérusalem. A ne pas confondre avec son homonyme, qui lui est trompettiste et natif de Tel Aviv. Si les deux portent le nom d’Avishai Cohen, le bassiste & contrebassiste est également plus âgé que son compatriote et collègue trompettiste. Les années, le temps qui passe, allons donc les comprendre à l’aune de son nouvel album à officiellement paraître le 7 juin prochain sous le nom de ARVOLES.

“This music I give you is straight from my heart. I hope it moves you and uplifts your soul”

Avishai Cohen

Combien de temps faut-il à un arbre planté, pour arriver à maturité et (dé)livrer, une idée, la bonne, de ce qu’il est vraiment ? C’est à cette question que répond Avishai Cohen dans ARVOLES. Le bassiste le confesse : On pourrait dire que ce nouvel album dévoile une autre partie de ma personnalité. « …. », vous aurez une bonne idée de l’homme, du mari et du père que je suis. Celles et ceux qui ont une bonne pratique de la langue de Cervantes ont surement vu, fait le rapprochement et compris que le mot arvol se rapproche de árbol et signifie arbre.

Avishai Cohen© Bernard RIE

On comprend donc mieux l’idée de l’arbre qui symbolise le nouvel album du compositeur et bassiste. La pochette de l’album, œuvre de sa mère Ora Cohen, artiste-peintre, venant couronner le travail. Car dans ARVOLES, Avishai Cohen nous y délivre ses fruits, fruit de son identité multiple et d’une maturité acquise au fil des années. Je pense avoir appris à aller plus rapidement droit au but, tant dans la musique que dans la vie, martèle le bassiste. Une musique nouvelle qui dessine sa personnalité versatile.

On y découvre un autre Avishai Cohen, dans une réflexion nouvelle dans l’approche de son art, dans laquelle on minimise l’input pour un output qualitatif à son maximum. Dix compositions originales dont une chanson traditionnelle, qu’Elchin Shirinov au piano, Noam David à la batterie et Avishai Cohen à la basse ont habillées par leur jeu épure et alléché. Des compositions qui se nourrissent aussi du passé : La plupart des compositions semblent jeter un regard en arrière. J’y ai même intégré des instruments à vent, (…), ce qui n’avait plus été le cas depuis pas mal de temps. Björn Samuelson au trombone et Anders Hagberg à la flûte rejoignent ainsi le trio dans l’album, formant une formidable équipe.

En 2020, le 20 avril précisément, Avishai Cohen aura 50 ans et prévoit de faire 50 concerts dans 50 pays et ainsi présenter ses arbres (Arvoles). La vaticination, comme la musique, relevant certes de la capacité de l’esprit à être créatif et imaginatif ; nous laissons donc le soin au temps de dire ce que produira ce bel alignement des chiffres. Mais si vous demandez : est-ce que cet album remplit la fonction première, que toute musique digne de ce nom doit faire? Séduire, affrioler les âmes. La réponse est oui ! ARVOLES est comme cet arbre à l’ombre duquel, tout le monde peut venir s’abriter chacun avec ses raisons et y trouver son sourire. Un nouvel homme pour une nouvelle musique qui séduira à coup sûr un nouvel auditoire.

En écoute:”Simonero”