Coups de coeur

Les sœurs CARONNI, au-delà des frontières.

Lorsque vous avancez, sans même savoir de qui il s’agit, la nature de la relation qui les unit est palpable et vous interpelle. La question qui vous traverse directement l’esprit est : qu’est-ce qui peut tant unir ces deux jeunes dames assises et qui n’ont point besoin d’esquisser quelconque geste pour se comprendre. C’est, une fois à leur contact, que vous découvrez en effet, qu’elles ont la complicité qui, dit-on, habite les jumeaux/jumelles. Une complicité que la pratique de la musique viendra amplifier et donner beaucoup d’allant et une harmonie certaine. C’est à cet instant que l’on comprend pourquoi la complicité existante entre Gianna et Laura, ne se nourrit pas seulement de leur nature gémellaire, mais également de la scène, qu’elles partagent de tout temps.

Posé sur le stand de leur label, après cette de loin, palpable complicité, c’est la pochette de l’album qui aiguise davantage la curiosité de chercher à en savoir un peu plus sur les deux jeunes dames. Un look distinctif et séduisant. Un ton d’indépendance, de liberté s’y dégage. Le contenu le sera-t-il aussi? Auront-elles le bagout efficace et juste pour vous faire adhérer à leur univers ?

Las Hermanas CARONNI©Tribune2lArtiste.com

 

Il ne faut pourtant pas plus d’une minute pour que les deux sœurs vous happent et vous embarquent dans leur enthousiasme et vous obliger à les écouter, tant ce qu’elles ont à dire est captivant. Structurées, méthodiques, en moins d’un quart d’heure, Gianna (Clarinette, bass clarinette, voix) et Laura (Violoncelle, Violon et voix) à l’image, que dire, au son de ce que l’on retrouvera plus tard dans leur galette, sont convaincantes et vous séduisent.

Instrumentistes de haut vol, dont les services sont demandés car reconnus, elles sont également de très bonnes compositrices. Des compositions de toute beauté, d’une extrême fraîcheur, que des mots bien ciselés et entretenus encadrent. Leurs influences (inspirations) sont diverses, malgré leur apprentissage qui leur vient du classique. C’est en discutant avec elles que l’on comprend davantage leur approche musicale qui pourrait s’entendre comme une sorte de subversion, un refus de l’enfermement à une quelconque catégorisation.

C’est tout cet esprit de liberté qui anime ces deux dames que l’on retrouve dans le magnifique opus de 10 titres, sous le nom de “Las Hermanas CARONNI“. Un véritable bol de fraîcheur, de générosité que les deux argentines nous offrent et nous convient à la découverte de leur parcours…pour savourer toutes les pépites qui s’y trouvent. Résonne dans la tête, au moment de coucher ces quelques lignes, le magnifique hommage à leur grand-mère, qui ouvre l’album : La chica del 17.

En écoute, extrait de: “Chamuya“:

Jean-Jacques Dikongué

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