Les sœurs jumelles CARONNI, en douceur mais avec beaucoup d’efficacité au Tourcoing Jazz Festival.

A l’image de certains musiciens pour qui les classifications et autres enfermements fatiguent, las hermanas CARONNI ont inscrit leur approche de la musique. Elles se sont libérées de l’étiquette musicale qu’on aurait bien voulu qu’elles incarnassent, du fait de leur origine argentine, pour ne laisser parler que la voix de la musique, celle qui leur vient du cœur, celle de leur sensibilité.

Savoir où aller, c’est d’abord savoir d’où l’on vient. Et ce postulat, Gianna et Laura CARONNI l’ont bien intégré. Ouvrant et s’ouvrant à la pluralité et aux diverses colorations que la musique offre, elles ont choisi la milonga comme point d’appui, pour célébrer cet art. Le 19 octobre dernier, au Théâtre Raymond Devos dans le cadre du Tourcoing Jazz, la tension était palpable dans les deux camps. Le public adhérera-t-il à la proposition des deux argentines ? Seront-elles à la hauteur des attentes de ce public ?

 

©Tribune2lArtiste.com/Las hermanas Caronni

 

Mais c’est avec beaucoup de brio, que Gianna à la clarinette et Laura au violoncelle ont fait vibrer la salle par la beauté de l’escapade musicale offerte. Parfois contemplative, parfois entraînante et même revendicative, les deux dames ont donné de la voix pour accompagner l’harmonie des autres instruments. D’une précision imparable, Laura nous déclamant une milonga aux accents chinois, montrant par la même occasion, une performance vocale de haute voltige.

La complicité sur scène des deux sœurs est tellement débordante, qu’on a l’impression que l’exercice est tellement facile et pourtant ! Nous sommes en présence de deux musiciennes qui maîtrisent les règles de leur art, ce faisant, peuvent donc se permettre…Leur spectacle ne se loupe pas, on y prend un réel plaisir.