Les Saveurs Jazz festival encore plus haut et plus aguerri, Ayo en état de grâce.

Pendant que nombre de festivals en France rangent les partitions dans les tiroirs, les saveurs Jazz en écrivent de plus belles et s’affirment édition après édition, comme le festival de référence dans les pays de la Loire et, à en juger la programmation, s’impose dans le paysage festivalier hexagonal pour compter parmi les meilleurs.

La sixième édition qui a ouvert ses portes hier, fait la preuve aux habitués que, les Saveurs Jazz ont pris de l’étoffe et entendent désormais jouer dans la Grande Cour. Lucky Peterson, Marcus Miller, Snarky Puppy et bien d’autres noms, tels que Ayo qui hier sur la scène payante du parc, a époustouflé de sa grâce le public, en passant par Eric Legnini et Kellylee Evans, le festival est tout simplement sapide et porte bien son nom. Le festival ne fait que dévoiler ses senteurs… jusqu’au 19, les retardataires ont encore le temps de venir baigner dans cette ambiance gouteuse.

©Tribune2lartiste/Saveurs Jazz
©Tribune2lartiste/Saveurs Jazz

 

Philippe LÉOGÉ, invite Claude Nougaro sur scène

Coup de cœur de la programmation, le pianiste français a été pour une bonne partie du public, une agréable surprise. Seul au piano, ouvrant son récital par une escapade indoue, le toulousain est vite revenu dans son répertoire de prédilection pour survoler avec beaucoup de maestria, les débats. Le jazz étant par définition ouverture et la musique une langue universelle, Philippe Léogé nous a baladé dans les standards de la chanson française avec un swing et un groove qui ne sont pas sans rappeler, ceux de celui qui était le maitre dans l’exercice : Mister Claude Nougaro.

De Piaf à Sacha Distel, Philippe voyage au gré des airs, redonne matière nouvelle à l’ouïe et vous plonge dans l’émerveillement. Solidarité régionale oblige, c’est en toute logique que, pour clore les débats, le pianiste gratifiera le public d’une superbe création : Mister Nougaro. Un régal pianistique qui a surement fait sourire le grand toulousain de là-haut.

©Tribune2lartiste/P.Leoge/Saveurs Jazz
©Tribune2lartiste/P.Leoge/Saveurs Jazz

 

AYO, générosité et grâce…

C’est très rarement que l’on rencontre des artistes chanteuses qui, à la fois, possèdent la générosité, la grâce et beaucoup de talent. Ayo est une grâce prêtée à la musique pour que l’on puisse pénétrer ses secrets et savourer comme il se doit cet art, lorsqu’il est délicieusement fait. Pour cet accomplissement, il faut une très grande générosité de la part de l’artiste.

Avec ses musiciens, la nigéro-allemande a embarqué toute la salle du parc dans son univers féerique avec une indescriptible magie. Il y avait du show, parce que Ayo c’est avant tout une performer qui a la maitrise de la scène, la puissance, l’endurance etc. Mais Ayo, c’est avant toute autre considération, la grâce sur scène.

©Tribune2lartiste/Ayo/Saveurs Jazz
©Tribune2lartiste/Ayo/Saveurs Jazz