Le NUBIA, plus qu’un autre club de jazz dans l’enceinte de La SEINE MUSICALE et l’univers parisien, un lieu de transmission, d’échanges.

C’est le 15 mars dernier en présence des autorités de la ville de Boulogne -Billancourt, de nombreux musiciens et autres personnalités du show-biz et d’un public venu nombreux, que  Richard Bona (l’homme aux multiples casquettes, dont celle de directeur de club depuis 3 ans) aux côtés de Patrick Devedjian (entre autre Président du Département des Hauts-de-Seine) coupait le ruban rouge et ouvrait officiellement les portes du NUBIA aux musiques.

Si le club vient enrichir en la matière l’univers parisien et particulièrement l’ouest,  il serait réducteur et erroné de le cantonner au service des seuls « jazzeux », ce qui trahirait l’esprit et la vision de son propriétaire, plus axés dans le décloisonnement afin de favoriser les dialogues, les rapprochements entre humains. NUBIA ne saurait déroger à cette règle, à cette philosophie, en étant le lieu d’expression d’un seul style. Pour plusieurs raisons, cela serait intenable.

©Nathalie Safarti

 

Pourquoi te plains-tu ? Fais-le !

C’est en se plaignant auprès de Quincy Jones du manque de lieux d’expression pour artistes-musiciens qui débutent, donc sans  « nom vendeur ou accrocheur », que ce dernier lui assène la remarque “Stop complaining and do it!”. BONAFIDE hier et NUBIA aujourd’hui, en plus d’être des lieux de simples rencontres, doivent se lire et se voir avant tout, comme des lieux de transmission de savoir, ainsi Richard Bona : “Vraiment j’insiste sur la transmission…Et je donnerai de temps en temps dans l’enceinte du NUBIA, comme je le fais déjà à New-York, des Workshops… ”

Surmontant de nombreux obstacles, parmi lesquels celui de l’inévitable concurrence, NUBIA, comme sa sœur ainée BONAFIDE à New-York, naît de la même motivation, de la même volonté : créer un lieu de transmission, une passerelle qui favorise le passage des conservatoires au monde réel de la scène. Ainsi Richard Bona : « Je me plaignais toujours de voir qu’entre la sortie du conservatoire et l’entrée dans la scène réelle, les jeunes musiciens souffraient, ils étaient perdus pour certains… »

L’incompatibilité des enseignements dans les conservatoires et l’âpreté de la réalité, étaient et sont en vérité, l’essence même des griefs de l’artiste. Ainsi, poursuit-il: “C’est bizarre, nous faisons du show-business; mais curieusement, dans les conservatoires, on n’apprend pas aux musiciens le côté business...ce qui fait que, une fois dehors, beaucoup sont perdus.”

©Richard Bona

 

Un espace pour musiciens avant tout.

” Sur certaines scènes, une fois la batterie installée, nous sommes obligés de nous bousculer, pour avoir un espace afin de jouer… Raison pour laquelle, j’ai voulu que la scène soit la plus grande possible, pour nous musiciens…“. Un propos qui traduit et justifie la part belle qui a été faite à la scène avant de céder les quelques 140 places assises dédiées à la restauration, bar, etc.

Il est un vieil adage qui nous apprend que les cordonniers seraient les plus mal chaussés. Il faut dire qu’au regard de l’enceinte du NUBIA, Richard Bona apporte la contradiction à cet adage et sert, aussi gracieusement que royalement, ses collègues musiciens. Le bassiste n’a pas lésiné sur les moyens pour le confort des musiciens. Si la salle est équipée par BOWERS & WILKINS, dont ce n’est traditionnellement pas l’univers, il faut y ajouter la présence du piano Fazioli…ce qui est exceptionnel pour un club…Même Herbie Hancock qui a été sollicité et qui s’est chargé d’accorder la bête, n’en revenait pas. Selon l’artiste, le légendaire pianiste se serait exclamé: “Quoi ! Un Fazioli dans un club ? “. C’est dire l’intérêt que porte Bona pour son art, et pour ses collègues.

©Richard Bona

 

Si l’ouest parisien s’enrichit et comble le déficit en matière de lieu d’écoute de musique par le somptueux bijou qu’est La Seine Musicale, NUBIA l’inscrit encore plus dans une autre dimension, par le must tant dans l’art musical que les autres qui y sont servis.

Un commentaire sur “Le NUBIA, plus qu’un autre club de jazz dans l’enceinte de La SEINE MUSICALE et l’univers parisien, un lieu de transmission, d’échanges.

  1. Trop, court, JDD. Je reste sur ma faim, notamment pour les images du club.
    Mais comme d’habitude, belle plume.

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