Kassav: mieux vaut tard que jamais.

Tètètè a wodisè pèlèpèlè

Proverbe duala (Cameroun)

Enfin la reconnaissance républicaine, comme elle aurait déjà dû avoir lieu depuis des années, pour le meilleur groupe musical français de tous les temps, au regard des chiffres alignés, de la qualité de sa production artistique et surtout de son impact. Mais, comme dit l’adage, mieux vaut tard que jamais. Au regard de son rapport avec l’Afrique, Kassav a sûrement dû assimiler ce proverbe duala (Cameroun) qui dit : “Tètètè a wodisè pèlèpèlè” ce que l’on pourrait traduire par :  “L’endurance finit toujours par vaincre la vitesse ” en cas de course de fond; et son pendant français qui rappelle que: “Tout vient à point à qui sait attendre“. Une attente active et non passive, doit-on insister. Ils n’ont eu de cesse de travailler, et de continuer à travailler, triomphant ainsi de l’entêtement, de l’obstination, de l’aveuglement de ceux qui ne voulaient pas voir en eux, de vrais précurseurs, de véritables ambassadeurs d’une culture qui contribue au rayonnement de la France.

Kassav sur scène/©Tribune2lArtiste

Officier des arts et des lettres & Chevalier des arts et des Lettres, ont été nommés certains membres du groupe par arrêté du 18 décembre 2020 portant nomination dans l’ordre des Arts et des Lettres ici. Ce qui tranche de cette ruse avec les principes, à laquelle faisait allusion Aimé Césaire, et qui plonge toute civilisation ou société qui s’en accommode, dans l’agonie.

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