Ivan “Melon” Lewis nous parle du passé au présent.
Un soir du 5 novembre 2013 au « Le Trianon », alors que toute la salle était acquise à la cause de Maria Concepción Balboa Buika, et pour cause…, nous découvrions-nous, ce soir-là, un phénomène au piano. Son jeu, tel un viatique, venait porter encore plus haut la toute puissante voix de Buika et lui accorder toute sa pertinence dans l’art d’exprimer et de transmettre les émotions. A l’issue de cette prestation à la fois magistrale et majestueuse, un nom : Ivan Melon Lewis.
Mais tout cela était, dirions-nous, hier. Et qu’en est-il du présent, aujourd’hui ?
C’est à cette interrogation que le virtuose pianiste cubain a, merveilleusement et officiellement depuis quelques jours, répondu en révélant son second album au titre très actuel et indiqué de, Ayer y Hoy. Album officiellement sorti le 24 mars dernier. Une rafraichissante et vivifiante randonnée dans la sève musicale qui irrigue les veines de ce musicien de grande classe.
Il faut dire qu’Ivan Lewis Melon est, quelque part, tenu aux performances. Préférant le piano au violon, Ivan est le fils de Ricardo Gonzalez, chef d’orchestre de l’Orquesta de Musica Moderna de Pinar del Rio, célèbre groupe cubain dans les années soixante.
Voyageuse dans l’âme, Ayer y Hoy traverse les influences musicales qui ont nourri le pianiste. Du classique au montuno agrémenté aux percussions afro-cubaines en passant par le jazz, Ivan Melon Lewis harangue littéralement. Une éloquence pianistique qui n’appartient qu’aux grands. Un disque de 9 pièces, dont une (Latido Del Alma-piste 5) est vocalement tracée par la grâce de Buika.
Véritable passerelle qui permet des allers retours dans le parcours musical d’Ivan Melon pour l’apprécier à sa juste valeur, Ayer y Hoy, c’est encore lui qui en parle le mieux par cette formule : “Let the Music Fly Inside You. It Will Take You Anywhere You Want.”
On est ici en présence d’une œuvre qui parle au sublime et traduit l’excellente santé de ces pianistes racés qui nous viennent de Cuba et dont fait partie Ivan Melon Lewis.
En écoute “Mizizi”