Chroniques

Carlos G.Lopes, un artiste qui chante pour oublier et bouge sur scène pour qu’on s’en souvienne.

Cela commence presque à ressembler à un rituel. Depuis quelques années, la famille musicale de l’ile du Cap vert ne cesse de s’enrichir et définitivement entériner une nouvelle voix qui s’est révélée au fil des années, et s’est imposée comme le meilleur canal pour la promotion de l’ile. Comme les précédentes, l’actuelle présente et raconte l’ile certes sous une autre facette, mais toujours avec la même beauté. La consécration de cette année, est une voix masculine.

Pas du tout novice dans l’arène musicale, Carlos G.Lopes a quand même un vécu qui plaide en sa faveur et justifie les projecteurs braqués sur lui en cette année 2016. Sa trajectoire, ses inspirations, il en parle :


  • ©Tribune2lArtiste.com/Carlos G.Lopes

A l’image de sa compatriote Elida Almeida qui, l’année dernière était venue défendre son projet à Rabat, toujours dans le cadre du Visa for Music, Carlos Lopes a été le représentant de l’ile de Cap vert en cette troisième édition. L’homme à l’oreille colorée, portait dans son bagage, son opus à paraitre en début d’année prochaine, au titre de Kanta pa Skece = chanter pour oublier. Album de 10 titres dont 8 portent sa signature et les deux autres co-signés. Un syncrétisme qui traduit sa vision de sa musique; une sauce aux diverses ingrédients pris ci et là et cuite à la chaleur cap-verdienne.


Avec un background scénique non négligeable, Carlos G.Lopes a de quoi susciter l’engouement avant d’investir la scène. Une certaine réputation a semblé précéder sa prestation, au point de créer une sorte de passion auprès du public chérifien. C’est accompagné de Matthieu Eskenazi (réalisateur et arrangement de l’album Kanta pa Skece) à la basse, Julien Pestre à la guitare et Tim Campanella à la batterie, qu’il investit la scène du théâtre national Mohammed V. Entrainant, l’homme bouge et occupe bien la scène. S’il chante pour oublier comme l’indique le titre de l’album, il bouge sur scène pour qu’on s’en souvienne.

Jean-Jacques Dikongué

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