Live

A la réunion du “El COMITÉ” au New-Morning, Ibrahim Maalouf croise la trompette avec Carlos Sarduy.

On a beau avoir vu ou écouté une concentration de talentueux musiciens avec chacun une empreinte bien prononcée sur une scène (surtout), l’on ne peut, à chaque nouvelle apparition, s’empêcher de se poser les mêmes questions : Que vont-ils proposer d’autre ?Arriveront-ils à cohabiter mélodiquement et offrir un tout harmonieux ?

Mais il semblerait, contrairement aux femmes et hommes politiques, que les musiciens montrent plus d’aptitude et d’aplomb à cohabiter et surtout à swinger dans le même sens. Ils arrivent toujours, malgré la personnalité musicale individuelle bien affirmée, à bien jouer la partition donnée, et donner satisfaction à l’audience. Certains ratés observés dans le milieu, ne sont de nature qu’à confirmer cette règle.

C’est ce que prouve la nouvelle concentration des solides solistes, tous issus de l’école cubaine, réunis sous le nom de El COMITÉ. On a connu les joies de Fania All stars ou encore le Cuban All Jazz et ses individualités. Depuis Toulouse 2016, est né El COMITÉ. Une initiative qui s’est surement inspirée de celle de Detlef Engelhard, par Philippe Monsan. Et l’album “I que !?” qui rappelle le “So What” de Miles Davis est leur première signature.

El Comité/©Tribune2lArtiste

El COMITÉ ! C’est vrai que cela change de ces dénominations communes et habituelles, pour quelque chose de plus original, de plus authentique; bien que l’objectif soit le même. Car il s’agit dans ces formations, de défendre les couleurs des esthétismes aux saveurs bien locales. C’est ce que Harold López-Nussa (piano), Rolando Luna (piano), Yaroldy Abreu (percussions), Irving Acao (saxophone), Carlos Sarduy (trompette), Gastón Joya (basse), Rodney Barreto (batterie) ont donc entrepris de faire.

Un comité fait de solistes, dont chaque membre jouit d’une réputation bien établie. Une brochette de sept « tueurs » sur scène qui, dès la première note, vous indique ce que seront les minutes qui suivront : du swing, du groove à n’en plus finir. Le public du New-Morning le 8 avril dernier ne saurait ne pas se souvenir de cette entrainante et caliente soirée. Une soirée qui a vu, Ibrahim Maalouf venir croiser son 4 pistons avec Carlos Sarduy, en belle intelligence, sous l’arbitrage d’un époustouflant Irving Acao. Pendant que le reste de la bande, s’amusait : Harold & Rolando se changeant leurs jouets, sous la cadence rythmée des 3 autres. Ne manquez pas El Comité, car chacune de leurs sorties euh réunions, est d’une forte intensité.

Jean-Jacques Dikongué

.

Recent Posts

MAVIS STAPLES de retour au Casino de Paris.

L'un des événements majeurs en France, dans le cadre de ces concerts que l’on qualifierait…

2 jours ago

“LéNo” l’enivrant voyage musical de deux caméléons.

Arnaud Dolmen: " (LéNo) vient de nos prénoms respectifs. Et le fil conducteur de cet…

1 mois ago

“WHO KILLED AI ?” de Kenny Garrett, dans la pure tradition du Maître.

"Ma palette est ouverte à tous les types de musique…() «Je ne pense pas que…

1 mois ago

“Who’s Gonna Play The Melody”.

Le titre indique déjà toute la problématique qui se posera aux mélomanes et fans des…

1 mois ago

Moreira Chonguiça: “Sometimes you think, you’re in a dark room, (…) but it’s only a light”

"We can carry on doing positive things(…) music doesn’t exist whitout those who make music."…

2 mois ago

AWA LY & HK deux étranges étrangers électrisent “Jean Carmet”

La commune de Mûrs-Erigné dans le Maine et Loire était la dernière étape, d’une série…

3 mois ago