Categories: Coups de coeur

Serbian Jazz Bre, de Serendipity à la délectation.

Ce n’est pas trop souvent que nous sommes portés à aller voir ou à tendre l’oreille de ce côté-là. Et lorsqu’on se résout à le faire, le seuil de nos attentes n’est pas élevé au-delà de l’ordinaire. Parfois, on note même un certain exotisme (entendez snobisme) dans le propos, lorsqu’on en parle. C’est dire combien le conditionnement peut nous éloigner, nous priver de l’émerveillement. Et pourtant !

En février dernier, lorsqu’il prend contact avec nous pour nous parler de leur projet musical à venir, nous ne nous doutions pas aller à la rencontre d’un projet aussi ambitieux que reluisant. Serendipity, l’album du Serbian Jazz Bre porte bien son nom. Les éléments fournis lors de cette prise de contact nous conduisent vers un univers insoupçonné, mais qui vous captive une fois à son contact.

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Loin de sonner comme une écriture in rebus ou comme un rébus tout court parce qu’exotique pour certains, Serendipity est le fruit d’une maitrise de leur sujet par ses auteurs. C’est de la musique d’un groupe qui, projet après projet, creuse son sillon pour s’affirmer comme une vraie marque. Serendipity, un projet qui marque l’ancrage dans le folklore balkan par un jazz éthéré qui emprunte aux airs de son temps et aussi à d’autres univers pour donner une identité propre au groupe. 11 pistes (en réalité 9, les deux autres faisant office d’interludes) s’inscrivent dans la durée (la piste 9 allant jusqu’à 13 min) avec des variations (motifs) entre autres qui vous laisser respirer un coup, pour repartir de la plus belle des manières.

S’il doit certainement avoir d’autres moyens d’accéder aux beautés des balkans ; l’un des plus sûrs est, sans aucun doute, représenté ici par le Serbian Jazz Bre, qui nous délivre dans leur travail de mixage des images et des sons, un album d’une excellente fraicheur et d’une beauté certaine, au nom non moins significatif. Alors, puisse la sérendipité vous conduire à lui…et vous introduire dans l’émerveillement.

.En écoute “Nearness of Distance”

Jean-Jacques Dikongué

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