“SAFAR” de Mokhtar SAMBA, un voyage lumineux et varié.

Tant par les styles abordés, que par le nombre de musiciens qui prennent part à cette aventure musicale, le moins que l’on puisse dire, est que l’album porte très bien son nom. Car de voyage il s’agit, dans les paysages émotionnels, que suscite chaque pièce, chaque étape de ce parcours de près d’une heure (55 min45s). Oui, il faut le dire d’emblée, la diversité stylistique de l’album en fait une belle œuvre.

Avec plus de 40 musiciens, une trajectoire professionnelle riche en rencontres, il aurait été difficilement concevable pour l’auditeur, parcourant les 16 pièces (interludes compris) de ce joyau, de n’y rencontrer et n’entendre qu’un conte monocorde, de n’avoir qu’une trame unicolore et uniforme de ce récit musical conçu par le batteur. Et c’est le grand piège qui a habilement été évité dans ce travail, et fait de SAFAR, une pièce lumineuse, flamboyante avec des faisceaux sonores variés et doctement rythmés. Parlant de rythmique, n’hésitez surtout pas, car Michel Alibo, Linley Marthe, Guy Nsangué et les autres s’y donnent à groove joie.

Il y a des plaisirs comme cela, que l’on s’octroie autant de fois, sans en aucun moment éprouver de la lassitude, de la saturation. SAFAR fait partie de ces plaisirs que l’on prend plaisir à s’offrir encore et toujours car porte en lui, le germe de l’expérience de la première fois, qui généralement procure le bonheur. En concert le 8 novembre au studio de l’ermitage à Paris, allez expérimenter ce SAFAR offert par Mokhtar.